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Critique de thomassandorf


Sam Fahey est un chic type. Alors qu'il prend soin des oiseaux migrateurs à la frontière de la Californie et du Mexique, il accepte d'aider une immigrée mexicaine trouvée à bout de force sur la plage. Il sait qu'il court au-devant des problèmes. Depuis quelques années, son univers était réduit à une petite exploitation tranquille de lombric (« la lombriculture, c'est cool »), bien loin de ses exploits sur le Mystic Peak.

Star du surf, devenu toxico et passé par la case « détention », que pouvait-il espérer de bon en soignant et cachant Madgalena ? Assistante d'une avocate engagée dans la lutte contre les industriels qui polluent les quartiers pauvres de Tijuana, et pourchassée par un groupe de tueurs, elle attire le chaos et la mort.

Mais il fallait sans doute que l'amour passe par là. Cette fille sera comme un coup de tonnerre dans une existence morne. La raison de vivre, Fahey la retrouve en surfant sur les eaux empoisonnées, sur la vague mythique qui ne survient que tous les vingt ans grâce à El Niño pour sauver la fugitive.

Ce texte est plein de chair et de poussière. Il s'attache aux loosers et aux gens brisés au plus bas de l'échelle sociale, il parle de rédemption et d'accomplissement de soi.

Au milieu de cet enfer créé de main d'hommes, le sacrifice est un chemin qui grandit les damnés parce qu'il les mènent au bout de leur destin. C'est ainsi que doit s'achever la traque dévastatrice contre Magdalena.

C'est dur, vif, troublant et magique. L'auteur cite en exergue Michel Foucault et pourtant cela n'a rien d'un ouvrage de philosophie. Un roman rare qu'on le lâche pas dès la première ligne : « La femme surgit au petit jour, silhouette de l'Apocalypse qui peinait à franchir les dunes. »
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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