Il était une fois en France, tome 4 : Aux armes, citoyens !

Le débarquement a eu lieu. Les jours sont comptés pour Monsieur Joseph et le temps file vite. Il sent qu'il aura bien du mal à se faire passer pour un résistant crédible. Même si des tas de gens lui doivent la liberté, ou la vie, il a ce laisser-passer de la Gestapo et de nombreuses personnes qui le haïssent.

Monsieur Joseph jette toutes ses forces dans la bataille et toute sa science machiavélique de la manipulation. Il ment, trahit, tue, et même s'il prétend agir pour sa femme et ses filles, on le sent très préoccupé par sa propre personne.

C'est déstabilisant, dérangeant, cela pose d'innombrables questions sur la résistance, sur comment les dettes s'effacent, sur le sens des choses, sur la politique et les suites de la Libération... C'est odieux et révulsant, aussi. J'ai été capté, captivé, happé par le rythme, ce rouleau compresseur du scénario qui pousse le lecteur en avant.

Et que dire de ce goût amer à la lecture de la dernière page... J'en suis encore retourné. Impressionnant. Mon seul bémol est de savoir où démarre la fiction et l'interprétation des auteurs, et où s'arrête la réalité du destin de Joseph Joanovici, tout en se souvenant que des "Monsieur Joseph", il y en a eu beaucoup, et des lâches épris de justice pour tondre leurs voisines... également.