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Critique de MonsieurLoup


Première BD du duo Nykko et Bannister que je lis, apparemment connus pour des séries plutôt jeunesse. Que donne donc Exodus Manhattan, au ton résolument adulte ?

Futur plus ou moins proche, New-York sous la pluie, où il semble faire toujours nuit, éclairage aux néons, voitures quasi volantes, dérèglements climatiques, surpopulation, améliorations génétiques, clivage entre riches et pauvres, enquêtes criminelles qui cachent quelque chose de plus grand, flic au passé mystérieux... Ça vous dit quelque chose ? Normal, Nykko récite ici les gammes du cyberpunk, et ce jusqu'à la moindre note on dirait. Et s'il le fait avec une indéniable efficacité, un habitué du genre verra l'intrigue et de l'univers se dérouler sans grande surprise. Les thématiques chères au genre sont ici aussi présentes, et si elles sont toujours intéressantes, manquent également d'un soupçon d'originalité.
Notre duo de flic est lui aussi assez archétypal, entre le mec un peu bourru de prime abord, qui agit comme un vieux de la vieille, au passé bien mystérieux (même son nom, Wolf, sonne un peu cliché), et la fille indépendante (mais qui en pince quand même pour son partenaire) qui n'hésite pas à balancer des répliques bien senties avec son camarade. Et pourtant la dynamique prend assez vite, dans un scénario lui aussi classique mais efficace, avec peu de temps morts, laissant la place à un rythme et une action qui nous embarquent malgré tout.
Là où j'ai moins accroché, c'est pour la partie graphique. Si Bannister livre des planches au découpage dynamique aux plans presque cinématographiques, les décors eux (bâtiments, voitures, éclairages) suent le numérique, mais un numérique daté, et une mauvaise 3D qu'on aurait repeint par-dessus. du coup, les personnages dessinés dans un style plus traditionnels, avec parfois un côté un peu brouillon, m'ont semblé souvent mal s'intégrer aux planches, le tout manquant cruellement d'une homogénéité qui lierait ces deux aspects.

L'histoire se conclura dans un tome 2 que je lirai probablement (si la série avait été plus longue, pas sûr que j'aurais tenté le coup), mais sans la curiosité et l'enthousiasme des débuts. Aux auteurs de me surprendre, agréablement, espérons-le.
Merci à Glénat et Babelio pour cette Masse Critique.
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