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Critique de InMyBookWorld


Le début fut un peu moyen, je n'étais pas très emballée, même si quelque part je me suis sentie concernée immédiatement par cette histoire de bébés avancés. Dès le chapitre 1, Gaia s'occupe de son premier accouchement en solo. Chaque sage-femme doit avancer (donner) les 3 premiers bébés qu'elles accouchent, ce bébé est donc destiné à l'Enclave, et la séparation avec la jeune maman ne se passe pas au mieux (ce qui nous pour nous est logique j'ai envie de dire, mais ici, les parents sont comme résignés, voire contents de pouvoir offrir une vie meilleure à leur enfant dans l'Enclave) et bouleverse un peu Gaia. Mais Gaia est loyale à l'Enclave, elle respecte les règles, et met de côté ses sentiments pour donner le bébé.
De retour chez elle, elle apprend que ses parents ont été arrêté pour être interroger, mais Gaia reste forte, et surtout confiante, ses parents n'ont rien à se repprocher, l'Enclave est juste et va donc les libérer rapidement.
Pourtant, quelques semaines plus tard, c'est le choc, on lui annonce que ses parents vont être exécutés. Gaia remet alors en cause tout ce en quoi elle croyait. Pourquoi resterait-elle loyale à l'Enclave quand celle-ci s'apprête à exécuter injustement ses parents ?
Elle va alors tout tenter pour pénètrer dans l'Enclave et secourir ses parents, mais tout ne se passera pas comme prévu. Elle qui était si convaincue que l'Enclave était un paradis, va découvrir quelle monstruosité c'est en réalité. On n'hésite pas là-bas à pendre un homme et une femme enceinte de plus de 8 mois car ils se sont mariés contre la loi. C'était une scène vraiment dure, et Gaia ne pourra se résoudre à laisser le bébé mourir, même si elle doit y perdre la vie. Elle rencontrera des personnes qui cacheront bien leur jeu, en qui elle pensait pouvoir avoir confiance mais qui la trahiront, et d'autres qui feront tout pour l'aider, même s'ils doivent y laisser leur liberté, voire leur vie.

Le style de l'auteur est très agréable, on se laisse emporter sans peine. A travers cette dystopie, l'auteur nous fait réfléchir sur notre façon de consommer, de gaspiller ce que l'on a. Elle nous fait également frissonner et pour ma part, pleurer, lors de scènes déchirantes et bouleversantes aussi bien en dehors du mur, avec ces bébés que les habitants sont contraints de donner, et à l'intérieur du mur, avec ces lois de l'Enclave qui ne recule devant rien pour punir et diriger.

Il y a quelques petites longueurs mais le suspense et les rebondissements les font vite oublier, la tension monte sans arrêt, si bien que j'ai lu sans m'interrompre la grosse dernière partie du livre, oui j'y ai passé mon dimanche après midi, mais que c'était bon !

Côté personnage, j'ai adoré Gaia. Cette jeune fille n'a pas eu la vie facile à cause d'une brûlure qu'elle porte sur le visage, la reléguant au rang de phénomènes (handicapés). Elle a peu d'amis, se sent laide et se cache derrière sa mèche de cheveux. Par quelques côté elle m'a fait penser à l'héroïne de Delirium. Au début on découvre une jeune fille qui suit aveuglément les règles, étant certaine que c'est la façon juste de faire, mais très vite, elle va réaliser que tout ça ne l'est pas, et que l'autorité de l'Enclave est tyrannique. J'ai trouvé ces réactions réalistes, quand par exemple elle comprend que l'Enclave a arracher des bébés à leur mères par son intermédiaire, ou encore quand elle ne peut pas rester sans rien faire devant le meurtre d'un bébé innocent même pas encore né. C'est une jeune fille forte et qui m'a bouleversée plus d'une fois.
Leon, je dois reconnaître que je suis tombée immédiatement sous son charme, même quand au début c'est jeune homme dur et froid qu'on rencontre, il dégage tellement quelque chose de fort et de rassurant, mais surtout, on devine ses tourments, ses peines et les combats quotidiens qu'il mènent depuis des années.
Il y aura entre les deux une belle histoire, pleine de tendresse, parfois de tension, de l'humour aussi, mais surtout, un grand respect et une grande dévotion.

La fin est horrible, mais ce que j'ai moins apprécié, c'est la ressemblance avec la fin de Delirium, d'ailleurs, je l'ai sentie venir quasiment de suite, et j'étais un peu déçue, j'ai même poussé un juron, c'est pour dire ^^ Et autant vous prévenir, c'est sur un sacré cliffhanger que l'auteur nous laisse, donc prévoyez d'avoir la suite sous la main !
Mais j'étais surtout triste de quitter Gaia, et à la dernière page, oui, j'ai versé ma petite larme, j'ai ressenti ce vide que parfois on ressent à la fin d'un livre.
C'est un roman fort, qui ne peut pas laisser indifférent, un roman sur la vie, sur la mort, sur la liberté de chacun, sur l'amour et l'amitié, sur l'entraide. Un roman qui m'a émue.
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