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Critique de Crossroads


Le Bison, tout le monde en connait au moins un emblématique sur Babelio.
Mais il se pourrait bien que les Grandes Plaines, sises dans le Grand Ouest Américain, en abritent bien plus.

Tout part d'une idée un peu folle, comme souvent.
L'esprit déraisonnable de Dan O'Brien qui se mit en tête de délaisser l'habituel élevage colonisateur de bovins au profit de l'exploitation de bisons, le tout dans le plus pur respect de ce noble animal désormais élevé dans l'esprit d'une certaine éthique écologique.

Quel souffle épique et libérateur que ce récit.
Un océan de liberté paradoxalement contraint par d'innombrables contingences terrestres.
Car le bestiau se mérite.
On ne se lance pas dans la production de bisons comme dans l'héliciculture.
Le tout se réfléchit mûrement, s'infléchit tout autant pour finalement voir le jour au profit d'un bien-être personnel que l'on pressent fondamental.

Au travers ces péripéties d'éleveur hors norme, c'est tout l'Ouest revisité, bâti à grands coups d'extermination massive pour contribuer à la marche forcée d'un progrès devenu inéluctable.

J'ai adoré douter avec O'Brien.
Puis l'accompagner dans un vieux pick-up brinquebalant et arpenter ces immensités cabossées pour finalement assister à la renaissance d'un mythe.

A projet exceptionnel roman exceptionnel.
Ode au grand ouest de légende, ces bisons procurent un bien-être que je n'imaginais honnêtement pas aussi profond et persistant.

De l'ébauche hésitante d'une telle entreprise à sa pleine et entière réalisation, Dan O'Brien nous y associe sans réserve, rythmant notre humeur au pas cadencé de ses peines passagères et de ses joies ineffables.

Je ne connais pas le bonhomme.
Ce que je sais, c'est son amour absolu pour les grands espaces sauvages, son respect et son admiration pour le renouveau d'une espèce en voie de réapparition, sa volonté forcenée de vouloir combiner les deux dans un esprit d'épanouissement mutuel ce qu'il réussit admirablement, faisant fi de ses doutes récurrents.

Ce que je sais, pour finir, c'est le manque ressenti la dernière ligne dévorée...
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