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Critique de Tempsdelecture



Chicago May n'est pas Mme Bovary, ni Anna Karénine ou Jane Eyre. Elle n'appartient pas à cette catégorie de personnages mythiques entourés de cette aura de romantisme un peu naïf qui incarnent les histoires d'amour marquant la littérature mondiale. Au contraire, on lui trouverait plus de familiarité avec la catégorie de femmes à laquelle appartient Gervaise Macquart-Lantier, maltraitées par la vie, qui ont écopé dès le départ un peu plus que leur part de malheur et de malchance. Jeune irlandaise qui était promise à une vie de dur labeur, probablement une existence entière de pauvreté, dans un coin perdu d'Irlande, supportant tant bien que mal la vie entre un mari dur et exigeant et des enfants à nourrir. Mais ce n'est pas la destinée dont elle voulait, cette inertie existentielle fade et monotone ne correspondait pas à l'élan vital qui bouillonnait en elle, dont seule l'extravagance des villes américaines sera à la hauteur. Alors, emportant les économies familiales, elle prend la poudre d'escampette, direction l'Amérique, que tant d'Irlandais avaient déjà rejoint après avoir quitté leur terre natale dans l'espoir totalement infondé d'une vie plus douce. L'égoïste petite May Duignan deviendra alors là-bas la célèbre Chicago May. Mais je crois qu'à cette époque, où les moyens de communications étaient extrêmement réduits et où sa condition de femme seule et immigrée irlandaise, s'aventurant dans une vie complètement inconnue, mérite déjà, peut-être pas de la considération
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