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Critique de nineentreleslignes


Assez de bleu dans le ciel de Maggie O'Farrell
Belfond


Lui, Daniel, américain linguiste, charmeur et bavard.
Elle, Claudette, actrice-réalisatrice, ex-star de cinéma, fantasque.
Ils se sont rencontrés sur le bord d'une route du Donegal, comté du Nord de l'Irlande. Ils venaient aux funérailles de son grand-père, elle a accepté son aide suite à un problème mécanique faisant fi de sa volonté farouche de rester discrète et de ne pas s'épancher avec quiconque sous peine d'être reconnue.
Il lui a fallu passer les douze portails pour accéder à la forteresse de cette énigmatique dame, forteresse modeste mais néanmoins imprenable. Ça lui apprendra à oublier l'urne de grand-père sur le bas-côté du chemin.
L'amour s'en est mêlé, il a épousé Claudette, ses secrets, sa volonté de fuir le star-system et plus généralement le monde, ils ont fondé une famille dans l'Irlande secrète où le bleu du ciel se confond avec le vert de la lande.
Mais un jour, tandis que Daniel s'apprête à regagner les États-Unis pour l'anniversaire de son père, une émission radiophonique le renvoie à la période la plus sombre de sa vie. Il s'agit de Nicola, cette femme qu'il a aimé jadis, son premier amour, il apprend alors que cette femme serait morte peu de temps après leur dernière entrevue. Daniel décide alors de remonter le temps, d'éclaircir une période sombre de son passé et de cacher à Claudette l'homme qu'il fut un jour.
La construction du roman nous permet d'explorer la psychologie de chacun des protagonistes, leurs zones d'ombre, leur passé, chaque chapitre mettant en lumière parents, enfants, grand-mère, et même des inconnus. On remonte et on redescend les années à l'aide de flashs back, de coups de projecteur. Années 80, années 2000, une incartade dans les années 40. le tout forme le magnifique roman kaléidoscopique d'une vie avec ses joies, ses entorses, ses deuils, ses alliances.
La brillante M. O'Farrell traite de la maladie, de la solitude, du mariage et de ses fragilités et déjà il est, quelque part question de Shakespeare !

« Je crois, ajoute-t-elle, que les mariages se brisent non pas à cause de ce que l'on dit, mais de ce que l'on ne dit pas. Il ne vous reste qu'à rétablir cela. »


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