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3,83

sur 311 notes
Merci à Babelio et aux éditions Belfond d'avoir fleuri ma boîte aux lettres grâce à l'envoi de ce livre « Assez de bleu dans le ciel » de Maggie O'Farrell….

Ce jour là, les premiers soleils de printemps commençaient à briller et à me réchauffer….
Le gazon verdissait.

Fleur n'était pas bien vaillante, cette lecture a donc été un véritable défi pour me redresser et reprendre pieds…

Alors, je l'ai reçu comme un bouquet….J'ai commencé par l'observer, son titre faisant contraste avec sa couverture avec ses strates vertes, comme des sillons qui creusent la mémoire d'une vie.

Envers et contre tout, j'ai commencé à rentrer dans la géo….graphie familiale, psychologique de cette histoire bien singulière….à la construction vertigineuse… à géo…métrie variable car c'est bien de cela qu'il s'agit….la structure de ce roman en fait une oeuvre remarquable et déroutante.

Une galerie de personnages sur trois générations et plusieurs pays s'égrainent au cours des chapitres.

Et puis, au centre en Irlande, il y a ce couple improbable, Daniel linguiste, un homme empathique, charmeur mais pourtant tourmenté, tourmentant, cherchant à se mettre en règle avec son passé et Claudette, star de cinéma, personnage solaire, perché, recluse, qui a fuit son présent pour vivre en paix. Quels contrastes !

Puis l'auteur, tire un fil tendu entre ces deux êtres qui s'aiment…. sèment…. Elle nous emmène au fil des pages…dans une spirale infernale du temps qui passe avec son paradis perdu, ses premières déceptions, comme une fin d'enfance brutale et soudaine. Nous ne savons pas si nous tombons d'une falaise ou plongeons dans un lac froid et obscur. Rencontres, apparitions, disparitions dans la vie de ces deux protagonistes qui saisissent leurs importances et conséquences que bien après coup.

Rien ne va plus, leur vie se froisse et se déchire. Et puis il y a la mort qui devance l'appel avant terme, comme une embuscade et l'éveil est pourtant là à chaque séquence de leur vie, comme une renaissance.

Je suis passée par bien des émotions…. j'ai avancé comme une équilibriste qui manque de vaciller à chaque page…. un challenge que d'être sur ce fil tendu !

J'ai aimé le cri qui se dégage de ce livre, l'intensité, la finesse des personnages, la profondeur de son écriture qui gratifie aussi le lecteur en le surprenant, l'emportant…

Maggie O'Farrell….une romancière à grand spectacle….

Je sais qu'il faut des jours, des nuits pour panser des plaies, je sais maintenant que ce ciel si pesant et si lourd est plus léger…
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C'est le souvenir de la disparition d'Esmé Lennox , lecture captivante , qui est à l'origine de ce choix. Et ça part très bien. L'Irlande, un personnage énigmatique, une ambiance particulière, le premier chapitre est très accrocheur.
C'est après que ça se gâte.
L'histoire est intéressante, et les aperçus des portraits des personnages incitent à aller plus loin.

Alors une fois de plus : pourquoi morceler le propos et mélanger les époques ? Pour masquer la banalité qu'une chronologie ordinaire révèlerait? Est-ce la crainte que le lecteur s'ennuie?

A mon avis, cette construction mobilise des ressources de mémoire et de concentration qui nuisent à la symbiose entre le lecteur et le fond de l'intrigue. Et des éléments qui sont fondamentaux pour comprendre l'évolution risquent d'être omis dans la trame reconstituée au cours de la lecture. Certes les redites viennent compenser les conséquences de ce désordre , mais c'est de l'énergie inutilement utilisée. Et il est sans doute préférable de parcourir l'ensemble d'une traite (ou au moins en ne morcelant pas la lecture, au risque de devoir tout reprendre au début) pour compenser l'apparent chaos du récit.

C'est comme un puzzle dont on vous distribue une par une les pièces, sans aucun indice sur la vue d'ensemble. C'est tendance et ça m'agace. Même si je comprends bien que c'est un miroir qui reflète l'ambiguïté des sentiments de Daniel.

Dommage car encore une fois, c'est une intrigue riche, l'histoire d'un amour perdu, l'histoire d'un homme hanté par ses choix passés, mal au présent, incapable de se reconnstruire sur les ruines de son amour de jeunesse, rongé par la culpabilité. Les portraits des nombreux personnages qui gravitent autour de lui à travers les époques et les lieux sont également riches et complexes, et bien analysés.

L'écriture est tout à fait remarquable, (ce qui contrebalance mon mouvement d'humeur contre la construction).


C'est au total malgré tout un roman que j'ai aimé, et que je n'hésiterai pas à conseiller et une auteure que je continuerai à suivre.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Voici un roman déroulant une histoire singulière , grâce à une construction complexe, sophistiquée où nous voyageons de l'Amérique à l'Irlande, de la France à l'Angleterre entre 1986 et 2016 avec une incursion en1944 !

Las! Tout tourne autour d'un couple, Daniel linguiste, qui enseigne à l'université de Belfast et rejoint les week-ends sa maison du Donegal, à des kilomètres de tout, avec sa femme , Claudette, star de cinéma, actrice célèbre , passionnée et fantasque, attachante qui a choisi d'organiser sa propre disparition pour échapper au monde !
Daniel , charmant et charmeur mais tourmenté, a connu un drame dans sa jeunesse , lors de son premier amour, hanté par la culpabilité et ses choix passés, il ne pense plus qu'à ça ......

Dans la voiture qui le conduit à l'aéroport pour se rendre aux Etats-Unis , son pays d'origine, fêter l'anniversaire de son père, il entend la voix d'une femme dont il est sans nouvelles depuis 20 ans .

L'intrigue est d'une grande richesse , la trame déroutante ou plutôt le puzzle tourne autour de Daniel et Claudette .

Nous sommes obligés de nous concentrer lors de la lecture ( j'avais noté les titres des chapitres pour m'y retrouver ).
Le propos est morcelé , découpé, torturé afin de reconstituer le tout, un chaos seulement apparent , mais les portraits des personnes qui entourent le couple sont fins, creusés , bien analysés, complexes psychologiquement et l'écriture est remarquable.

Le récit est mené de main de maître avec des chapitres ressemblant à des nouvelles creusant des galeries dans le temps et l'espace sans jamais se perdre, s'égarer même si les points de vue sont multiples, les réflexions amères , les comportements différents .
Une toile passionnante finement tissée, des rebondissements , des non- dits , une galerie pétrie de personnages très intéressants sur plusieurs pays et trois générations, des douleurs , des drames , de l'amour, des souvenirs lancinants, des questions, des doutes et des souffrances ( notamment l'eczéma dont souffre Niall )........
La dissection au scalpel d'un couple hors norme afin de retracer sa trajectoire avec sensibilité, brio et un immense talent !

Un ouvrage puissant , formidable, poignant , à la fois émouvant et drôle !
Bravo l'artiste .
J'aime beaucoup les romans irlandais .
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Il y a assez de bleu dans ce ciel d'Irlande pour faire une histoire multicolore, pleine amour, d'enfants, de drames, de solitude.
Une histoire multicolore, tournoyant autour d'êtres différents.
Une histoire éclatante, même si le noir en forme une constante toile de fond.

Maggie O'Farrell a le don de se couler dans une foule de personnages, qu'ils aient 5 ans ou 70 ans. Elle adopte leur point de vue, leurs réflexions amères ou enchantées, leurs comportements quotidiens ou inhabituels, leur langage, aussi. Et la magie, c'est qu'on y croit ! Car tout est décortiqué avec finesse. Cette auteure a de l'affection pour ses personnages, cela se voit, cela se sent. Elle tend les fils de l'un à l'autre, d'une époque à l'autre, en désordre. le résultat est une belle toile tissée de complexité psychologique.

Le coeur de l'histoire : la rencontre d'un homme et d'une femme, sous le bleu du ciel d'Irlande.
Ils sont jeunes encore, mais ils portent sur eux le poids de ce qu'ils ont vécu jusque là. Claudette est une actrice célèbre qui a décidé de tout abandonner du jour au lendemain. Daniel a connu un drame dans sa jeunesse, lors de son premier amour.
Et voilà, tout se met en place. Nous nous introduisons dans leurs pensées, mais aussi dans celles de personnages qu'on dit secondaires, nous voyageons dans le temps – entre 1986 et 2016, avec un petit saut dans les années 40 - , et dans l'espace, entre l'Amérique et l'Irlande, l'Angleterre et la France.

Les points de vue sont multiples et changent d'un chapitre à l'autre.
Les faiblesses – des faiblesses humaines, il y en a ! - sont mises en avant avec bienveillance, les forces sont dévoilées avec humour.
J'ai souri, et même ri aux éclats dans le tout premier chapitre.
Je me suis attendrie, je me suis passionnée. J'ai même pleuré à un certain moment.

Merci aux éditions Belfond et à Babelio par la même occasion pour cette immersion dans la vie arc-en-ciel, du sourire d'un enfant au désespoir d'un père, de la dépression d'une femme à l'humour d'un homme, de la vivacité d'un adolescent à la trahison d'un ami...Et ce n'est pas fini : il y a encore assez de bleu dans le ciel !
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Tout d'abord, un grand merci à babelio.com et aux éditions Belfond qui m'ont proposé de lire ce livre !

Quel plaisir de lecture et quelle joie de retrouver cette auteure dont j'ai beaucoup aimé « La mystérieuse disparition d'Esme Lennox » il y a quelques temps…

En fait, Maggie O 'Farrell passe en revue plusieurs couples qui s'entremêlent : Claudette actrice renommée et son cinéaste de mari, qu'elle finit par fuir en douce pour échapper à son statut de star omniprésente dans les médias avec son bébé, Ari, sous le bras.

Daniel qui divorce d'une épouse féroce qui ne le laissera plus jamais voir leurs enfants et le point de rencontre, en Irlande, entre Claudette et Daniel pour former le troisième couple qui est en fait le centre de ce roman.

Malgré le bonheur, leurs deux enfants qui grandissent en liberté, leur mère assurant leur instruction, donc un cocon avec peu de contacts avec l'extérieur. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un fantôme ne surgissait pas du passé de Daniel : Nicola, son amour de jeunesse, disparue brutalement, avec son pesant de culpabilité pour lui.

Pour moi qui aime les familles barges, un peu (beaucoup) déjantées, les enfants précoces, autistes ou non, les paysages à couper le souffle, les voyages (artificiels ou non) entre les USA, un trou perdu en Irlande loin de toute civilisation, la virée par l'Amérique du Sud et les allers et retours incessants entre présent et passé, j'ai été comblée.

On se promène ainsi dans les années 80 puis l'époque contemporaine avec un passage par les années 40 sur les traces de la mère de Daniel. Et, parallèlement aux voyages entre les époques, l'auteure fait parler tous les protagonistes, chacun à leur tour : elle donne un titre au chapitre, et annonce le personnage qui va s'exprimer, le lieu et la date.

Un détail que l'on retrouve à chaque chapitre : une dizaine de mots de la première phrase écrite en majuscules. Ex : P 232

« L'esprit fatigué est une gazinière

Daniel, Sussex, 2010

IL EST TOUT JUSTE UN PEU PLUS DE 15 HEURES, temps moyen de Greenwich, et je me trouve sur le parking d'un lycée d'une ville-dortoir sans charme, en Angleterre. »

Une mention spéciale pour Niall, le fils né du premier mariage de Daniel, enfant hypersensible, couvert d'eczéma sur tout le corps, qui va régulièrement à l'hôpital, où on l'enduit de crème et de bandages pour éviter les démangeaisons…

« Niall a conscience de sa peau, de la surface de sa peau, de sa couche supérieure qui réagit à sa déception par une décharge de chaleur emplissant l'espace entre ses vêtements et cette partie de lui que Niall appelle son « moi ». P 72 »

Les personnages sont farfelus, tristes ou gais, avec leurs secrets enfouis profondément et qui ressurgissent lors d'évènements importants ou traumatisants de leurs vies et, même s'ils frisent parfois la caricature ou deviennent horripilants, ils sont tous attachants et mettent en lumière les époques de leur vie à travers les moeurs de la société dans laquelle ils vivaient alors.

Un roman que j'ai lu de façon addictive, oscillant entre l'envie de connaître la suite et le désir que ça continue encore et encore…

J'aime beaucoup l'écriture de Maggie O 'Farrell, son style alerte, la psychologie de ses héros, ainsi que son analyse du mariage, de la tolérance (ou pas) et de l'évolution dans un couple, dans la famille.….
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Voici un roman foisonnant qui mélange allègrement les dates, les lieux, les personnages.
Il réclame donc toute notre attention pour connaître les liens qui relient Daniel, Claudette, Niall, Phoebe, Marithe, Ari, Calvin etc ( oui, il y en a d'autres ! ).
Heureusement, le titre de chaque chapitre donne des repères temporels, géographiques et nominatifs, sinon...
J'avoue avoir eu un peu de mal au début, surtout parce que je sortais de la lecture de "La papeterie Tsabuki" qui m'a marquée plus que je ne le pensais. La transition fut donc difficile.
Mais, en faisant bien attention aux indices qui parsèment les chapitres, j'ai fini par prendre du plaisir à cette lecture.
L'écriture mérite que l'on fasse cet effort et je ne le regrette pas.
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Un récit sur les relations conjugales et familiales, sur l'amour parental, tout en plans et en angles, moins léger que le titre ne pourrait le laisser supposer.

Daniel, Donegal (Irlande), 2010. le premier chapitre plein d'humour nous propulse comme une bourrasque dans le quotidien de Daniel, son extravagante femme Claudette, et leurs enfants. Daniel et Claudette forment un couple atypique, tout en contrastes. On pourrait presque dire que ces deux-là se sont trouvés comme on percute par inadvertance le seul arbre planté au milieu de nulle part. Mais voilà… alors que Daniel patiente dans la voiture tandis que sa femme ouvre enfin l'ultime (et douzième!!) portail qui mène à la grande route, une voix de femme captée inopinément à la radio, à peine un grésillement, va faire refluer des souvenirs enfouis.

Sur le fond, l'histoire n'a rien d'original mais elle est portée par une trame construite comme un jeu, celui-là même qu'évoque Daniel, page 54, et qui consiste à « relier des points éparpillés sur une page. de trait en trait, suivant l'ordre des chiffres, une image émerge du néant, donnant un sens à cet apparent chaos. » Chaque chapitre représente l'un de ces points, une étape dans le temps et l'espace, sans logique apparente, racontée par un narrateur différent, principalement un membre de la famille. J'ai bien aimé cette constellation de souvenirs et de regards dont les inévitables ramifications s'imbriquent peu à peu. C'est par les personnages eux même que Maggie O'Farrell fixe notre attention (a fixé la mienne en tout cas !), des personnages qu'on est impatient de découvrir, et qui ne consentent à nous révéler leurs failles et leur fragilité qu'avec parcimonie, presque pudiquement.

Avec finesse, sensibilité et humour, Maggie O'Farrell parvient à créer une atmosphère feutrée, intime. S'il m'a parfois manqué une certaine continuité (principalement au début en fait), chaque chapitre n'en demeure pas moins un petit havre d'émotion, presqu'une mini histoire dans l'histoire avec son lot d'amour mais aussi de déception, de non-dits, de culpabilité, de solitude. Comme la vie, ce livre a multi facettes, certaines agréables, d'autres moins. Celle que je retiens, ce sont les fêlures qui nous forgent ou nous détruisent. A travers une galerie de personnages, elle nous montre comment certains parviennent à se construire, se reconstruire, simplement à vivre avec, ou pas. Une lecture bien agréable.
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1944 à 2016.
En vrac pour les personnages : Maeve, Suki, Pascaline, Claudette, Phoebe, Marithe, Zhilan, Rosalind, Nicola, Daniel, Ari, Niall, Lucas, Timou, Todd, Lionel, Samuel, Paul, Jackie, Johnny...
Pour les lieux : Irlande, France, Suède, Bolivie, Ecosse, Etats-Unis, Chine...
Ça en fait du monde et des décors différents. Mais il faut bien peupler ces 550 pages, quitte à perdre et lasser le lecteur.

Cette saga rappelle celles de Jonathan Tropper, J. Courtney Sullivan - en beaucoup moins bien.
Factuelle, alourdie de longueurs, sans humour, avec un fil rouge qui s'effiloche, que j'ai eu bien du mal à suivre.
Amitié, famille, couple, trahison, séparation, enfants privés de père... Tout ce qui fait une vie de nanti occidental entre la fin du XXe siècle et le début du XXIe.

Beaucoup d'ennui à lire ce roman en forme de patchwork mou.
Trop d'effort à fournir à chaque chapitre pour se remettre dans un autre univers spatio-temporel et une autre histoire - toujours plus ou moins liée au personnage principal, mais quand même.

De cette auteur, j'avais aimé 'Quand tu es parti', 'L'étrange Disparition d'Esme Lennox', et - merci Meeva ! 😉 - 'Cette main qui a pris la mienne'...
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Un de mes bons amis m'a mis ce livre entre les mains et m'a dit:"lis ça, c'est du lourd!!!"
Bon,"du lourd",l'expression est un peu vague mais,dès le soir,je me plonge dans la lecture.La,j'éprouve bien des difficultés à me projeter et à franchir "les premières portes" qui séparent la maison de Claudette et Daniel du monde et,au bout de 50 pages,j'éteins la lumière bien perplexe.Mon copain a très bon goût et je sais que s'il m'a vanté ce livre,c'est qu'il est de valeur.
Le lendemain,je reprends ma lecture à zéro et,surprise,je franchis allègrement les 12 porte et me voilà embarqué,transporté,séduit.
Les chapitres nous conduisent dans des lieux,à des époques et avec des personnages differents mais tous impliqués dans l'histoire d'une famille compliquée mais attachante parce qu'authentique et peu banale.
Daniel et Claudette sont particuliers,très particuliers,et leur vie est loin d'être un univers de calme et de sérénité.
C'est beau,vif,addictif,on passe des uns aux autres avec avidité ,contents d'être avec ceux là en attendant de retrouver les autres.
Je n'en dirai pas plus si ce n'est que mon ami avait raison,"ça c'est du lourd",du très lourd.
Un roman dont il suffit de franchir les portes.Et attention en arrivant,si vous sonnez chez Claudette et Daniel,celle ci risque de vous ouvrir,un pistolet à la main...et le pire,c'est qu'elle pourrait tirer...Vous n'êtes pas au bout de vos surprises,il y a une sensibilité à fleur de peau dans cet ouvrage.
Allez y,et si vous peinez au début,c'est pour mieux savourer après .
Un très,très bon ouvrage.Super.
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Quand le passé revient à la surface, tout part de là. Ce passé, comme un diable sorti de sa boire, peut détruire une famille avec les non-dits, Daniel va en faire l'amère expérience même s'il en est le principal responsable. Il vit avec Claudette son épouse et ses enfants, dans un coin perdu d'Irlande. La maison est isolée et séparée du monde extérieur par douze portails.

Daniel doit partir pour les États-Unis fêter l'anniversaire de son père avec qui les relations sont houleuses ou indifférentes selon les époques. Sur la route il entend, par hasard, la radio parler de son premier amour, Nicola, décédée.

Tout s'enchaîne et la famille va être décortiquée, tous les membres, un par un. L'auteure va nous balader dans les époques, des années 40 avec la mère de Daniel et son grand amour loupé, jusqu'à nos jours pour l'éclatement de la famille, en passant par les années 80 pour la jeunesse de Daniel et dans plusieurs pays. La fidélité, les grossesses, les avortements, les naissances, l'amour mais la mort aussi.

Daniel va sombrer. Il le dit lui-même, il est sillonné de trous et de galeries en dedans, comme une falaise de calcaire. La reconstruction sera longue et difficile. Il comprendra avec les années de souffrance, qu'il a le droit d'être heureux.

J'ai eu un coup de coeur pour Claudette, ancienne actrice qui n'a pas hésité à disparaître avec son fils afin de vivre normalement, loin de toute agitation mondaine. Elle n'admet aucune intrusion dans son petit monde et n'hésite pas à sortir le fusil. Daniel pense qu'elle est folle en gardant une certaine normalité. Je pense que c'est une mère louve, elle m'émeut et j'aime sa solitude.

Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Belfond.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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