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Critique de victoryhelene


Voici un roman d'aventures bien original qui emporte le lecteur en vacances sur une île canadienne, une île isolée, sans électricité, au charme pourtant certain.
Une nature verdoyante, un soleil éclatant, des habitants sympathiques et atypiques, une nourriture qui fait saliver... Un parfum de paradis...

Mais deux enfants à la fois terribles et attachants débarquent, rompant le calme monotone de cette jolie villégiature. Barnaby et Christie admirent la droiture et l'esprit de justice du sergent Coulter, dégustent les plats de la Dame aux chèvres, apprécient la chaleur des époux Brooks... Ils partagent aussi l'envie de braver les interdits, accumulant les bêtises. Ils apprivoisent même un cougar et vont jusqu'à comploter pour tuer l'oncle du garçon.

Si l'action peine à démarrer, on finit par apprécier le style désuet mais travaillé et authentique de cette histoire. Malgré des événements souvent prévisibles, la tension parvient à croître au fil des pages. Et les personnages qui, au départ étaient particulièrement horripilants, deviennent progressivement moins caricaturaux et plus touchants.

Le plus intéressant, ce sont les réflexions profondes sur la part de monstruosité chez l'homme. Ce livre des années 60 ancrent les événements après la seconde guerre mondiale. Il s'agit de traiter indirectement des atrocités de la guerre, de l'absence des morts, de la culpabilité des survivants. L'oncle incarne l'ambivalence de la nature humaine. On ne sait si c'est un homme ou un animal. Et l'animal est parfois plus bienveillant que l'homme dans cette fiction.

Cette aventure risque malheureusement de ne pas plaire au public jeunesse auquel elle est destinée à cause de son style vieillot. Pourtant, elle a le mérite de distraire intelligemment et ainsi d'interroger la complexité de l'être humain. Pour lire ce roman, il faut être persévérant. Vous devez dépasser au moins les 80 premières pages, pour en savourer toutes les qualités.
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