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Critique de julienleclerc45


Dès les premières lignes, l'auteur rentre dans le vif de son sujet. Ce roman est raconté à la première personne et son narrateur, Arthur Parkinson, est autant acteur qu'observateur des faits. La parole intime et la part d'imaginaire sont liées et prennent place en alternance. C'est un exercice d'introspection d'un homme d'une trentaine recomposant une année charnière dans sa vie. Tous les éléments qui participaient à la stabilité de son existence et à la découverte des émois ont été bousculés. Ce dévoilement se fait avec pudeur car Arthur est encore victime, quinze ans après, des faits racontés. Il y a une profonde tristesse dans ce récit qui imbibe chaque page. L'émotion étreint autant dans la séparation des parents d'Arthur que dans les soubresauts de la vie familiale d'Annie. Arthur n'est pas épargné car il met de l'affect auprès des personnages racontés. Il vit avec eux ou les croisent. Dans sa narration alternée, Stewart O'Nan travaille le temps. Là où la séparation des parents d'Arthur est brutale et a des effets directs, la vie d'Annie et de Glenn est décrite avec beaucoup plus de détails. Les différents moments des derniers jours sont reconstitués. le lecteur connaît la fin tragique d'Annie et voit alors chaque dialogue, chaque geste et tentative comme un goutte d'eau. Mais laquelle sera celle qui inscrira les tourments sentimentaux dans le faits divers ? Les deux histoires s'enrichissent grâce à cette mise en parallèle. Entre les deux, un adolescent, Arthur et une petite fille, Tara, enfant d'Annie et Glenn. L'auteur porte une attention particulière aux jeunes personnages et plus largement à la jeunesse de ses personnages. Certains ont vu les prémices de leur vie marqués par une certaine violence. D'autres sont rappelés à leur statut d'enfant, par le simple fait d'une relation de soumission avec leurs parents. Ainsi, Annie est rappelée à l'ordre dans son comportement par sa mère. La communication est maladroite entre les générations mais régulièrement, l'amour est exprimé. Oui, il est là mais n'a pas trouvé sa place dans la vie des personnages. Ceux-ci, en premier lieu desquels Arthur, semblent être perdus, assumant leur faiblesse et leur fragilité. Ils ne sont coupables de rien, juste victimes d'un bouleversement intérieur trop fort pour être oublié. Ce sont des innocents comme les anges mentionnés dans le titre.
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