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Critique de Perlaa
Ah Marilyn, Marilyn, ce charme indéfinissable qui jamais ne nous lasse. Découverte à l'adolescence dans les vieux Paris-Match du grenier de mes parents j'ai totalement adhéré au mythe. Que ces années 50 me semblent lointaines et proches à la fois tout au long de la lecture de cet intense roman introspectif.
Oublions les biographies rigoureuses et plongeons-nous avec ces quelque 1100 pages lyriques dans l'intimité de Marilyn. Nous sommes avec elle dans sa tête qui tricote, détricote, retricote sa vie trébuchant inlassablement sur ses premières années difficiles.
Nous sommes aussi à distance d'elle accompagnés – au figuré - par la voix nasale et nonchalante d'un Frédéric Mitterrand qui aimerait trop son sujet.
Suivant la chronologie de la vie de Marilyn, de son enfance à sa mort en 1962, le roman retient quelques moments marquants, d'autres bien connus sont délibérément omis. Les personnages trop célèbres ou fantasmés sont cantonnés à des rôles, l'Ex-Sportif, le Dramaturge, l'Actrice blonde, le maquereau du président, le Prince ténébreux , la Belle Princesse, Bébé, papa. Parfois ne subsistent que les initiales, anonymisant le monde d'Hollywood : Z (Zanuck), W(Wilder), C (Curtis ou encore Cukor).... D'autres enfin sont nommés : Marlon Brando, Robert Mitchum....Pourquoi ? Ce choix littéraire n'entrave pas la lecture ni la compréhension car tout cela est de notoriété publique . C'est à mon sens un peu énervant. Cela reste mon opinion.
L'historien amoureux des faits en sera pour ses frais. Les faits sont souvent ambigus mais des révélations fulgurantes arrivent sans fard ni pudeur .
C.J. Oates devait aimer son sujet car on est profondément ému par son personnage, Marilyn , la star malgré elle, couverture de papier glacé fabriquée par les magnats machos, vulgaires et avides d'Hollywood et qui ne rêvait que d'être Norma Jeane, actrice exigeante.
Complexité, naïveté, duplicité, opacité on ne sait toujours pas qui elle était.
Était-elle une excellente actrice ou une ravissante et craquante idiote ? La question ne se pose plus en ces termes. On sait aujourd'hui que sa seule présence focalise tous les regards et éclipse les meilleurs acteurs de l'époque lorsqu'elle apparaît à leurs côtés. le grand Laurence Olivier en sera la victime dépitée.
Le livre est le long récit amoureux d'un conflit latent entre un passé envahissant et un présent qui lui échappait inexorablement.
Une belle lecture.
Oublions les biographies rigoureuses et plongeons-nous avec ces quelque 1100 pages lyriques dans l'intimité de Marilyn. Nous sommes avec elle dans sa tête qui tricote, détricote, retricote sa vie trébuchant inlassablement sur ses premières années difficiles.
Nous sommes aussi à distance d'elle accompagnés – au figuré - par la voix nasale et nonchalante d'un Frédéric Mitterrand qui aimerait trop son sujet.
Suivant la chronologie de la vie de Marilyn, de son enfance à sa mort en 1962, le roman retient quelques moments marquants, d'autres bien connus sont délibérément omis. Les personnages trop célèbres ou fantasmés sont cantonnés à des rôles, l'Ex-Sportif, le Dramaturge, l'Actrice blonde, le maquereau du président, le Prince ténébreux , la Belle Princesse, Bébé, papa. Parfois ne subsistent que les initiales, anonymisant le monde d'Hollywood : Z (Zanuck), W(Wilder), C (Curtis ou encore Cukor).... D'autres enfin sont nommés : Marlon Brando, Robert Mitchum....Pourquoi ? Ce choix littéraire n'entrave pas la lecture ni la compréhension car tout cela est de notoriété publique . C'est à mon sens un peu énervant. Cela reste mon opinion.
L'historien amoureux des faits en sera pour ses frais. Les faits sont souvent ambigus mais des révélations fulgurantes arrivent sans fard ni pudeur .
C.J. Oates devait aimer son sujet car on est profondément ému par son personnage, Marilyn , la star malgré elle, couverture de papier glacé fabriquée par les magnats machos, vulgaires et avides d'Hollywood et qui ne rêvait que d'être Norma Jeane, actrice exigeante.
Complexité, naïveté, duplicité, opacité on ne sait toujours pas qui elle était.
Était-elle une excellente actrice ou une ravissante et craquante idiote ? La question ne se pose plus en ces termes. On sait aujourd'hui que sa seule présence focalise tous les regards et éclipse les meilleurs acteurs de l'époque lorsqu'elle apparaît à leurs côtés. le grand Laurence Olivier en sera la victime dépitée.
Le livre est le long récit amoureux d'un conflit latent entre un passé envahissant et un présent qui lui échappait inexorablement.
Une belle lecture.
