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Critique de iris29


La lecture de Confessions d'un gang de filles ( Foxfire) a été pour moi, comme la sensation de parcourir des montagnes russes : des hauts , des bas, des accélérations cardiaques, des envies de hurler, un long vertige, et à la fin , un éblouissement ...
Foxfire , c'est le nom que se sont donné cinq lycéennes, un nom qui claque, un nom digne d'un gang qui rivaliserait (en courage ) avec ceux des garçons de cette petite ville de l'état de New York en 1954...
Il aura suffi d'une étincelle, d'un professeur un peu trop tactile pour que tout démarre. Juste une vengeance, qui conduit à une autre vengeance , qui donne une sensation de griserie à ces filles qui en voient des vertes et des pas mûres, chez elles.
Entre des pères absents, des mères alcooliques ou dépressives, des pères en dessous de tout, des hommes harceleurs, des hommes qui profitent de leur statut d'homme ou de leur statut social, de leur force ou de leur nombre.
Alors qu'elles ne pouvaient pas, adolescentes, compter sur leurs parents et sur la société pour les protéger , elles pourront compter sur Foxfire... Une pour toutes, toutes pour une... A la vie , à la mort...
Ça partira d'une simple vengeance et ça ira beaucoup plus loin, comme une étincelle devenue incendie et qui détruit tout sur son passage, conduite par Legs Sadovsky, la plus courageuse (ou givrée du gang ,selon les points de vue)....
Celle qui raconte , qui écrit les mémoires du groupe, les confessions, c'est Maddy Wirtz, la plus intellectuelle, la plus futée de Fairfax Avenue.
Fairfax... Foxfire
Foxfire, ça veut dire "feu follet" mais aussi en argot : "jolie fille", "fille sexy".
Des filles qui m'ont fait trembler tellement, elles n'ont pas peur . Et une écrivain qui vous fera frémir lorsqu'elle raconte ce que c'est qu'être pauvre, jeune, blanche, (ou noire...), ET fille dans les années 50 aux USA...
Une écrivaine qui au départ dans les 50 premières pages , ne me convainquait pas, et puis soudain tout s'emballe et là, le coeur tachyccarde. Parce que c'est une jeune fille de quinze ans, pas très cultivée qui raconte : impression que les paragraphes se juxtaposent plutôt qu'ils s'enchaînent.
Et puis, et puis... Joyce Carol Oates pour accélerer le tempo a des recettes, des phrases qui font trente deux lignes (j'ai compté...). Des phrases , qui ne vous laissent aucun répit, juste ponctuées de virgules et de points-virgule, des phrases qui ne vous laissent pas reprendre votre souffle...
Parce que c'est ça, un grand écrivain.: se jouer du rythme , jouer une musique...
Parce que la fin m'a laissée sans voix, tellement l'auteure retombe sur ses pattes..
La première page expliquait "Foxfire", pourquoi ce nom , et la dernière explique ce que sont devenues les deux personnages principaux et on comprend , encore un peu plus (si c'était possible) pourquoi ce nom ( feu follet/flamme ) a été choisi. La boucle est bouclée, l'auteure a fait un triple axel .... le roman peut brandir le mot FIN, et la lectrice a pris une claque ...

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