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Critique de iris29


"Nous étions les Mulvaney ", jusqu'au jour de la St Valentin 1976...
Jusqu'au jour où la jeune fille de la famille, Marianne ( alias Bouton pour les intimes ), au cours d'une soirée boive un peu trop, et qu'il arrive quelque chose que dans sa bondieuserie, elle n'osera pas nommer.. n'osera pas dire, du moins , pas tout de suite .
S"en suivra la réaction de ses parents, de ses frères, de la communauté de cette petite ville américaine des années 70, si loin de notre état d'esprit à nous... S'en suivra la désintégration de la famille Mulvaney, telle qu'elle était avant le drame.
Car elle était parfaite la famille Mulvaney, la vraie petite maison du bonheur dans la prairie , en haut sur la colline, perdue dans un terrain immense, où, au milieu coule une rivière , traversée par Bambi et ses collègues ....
Une ferme remplie d'animaux ( du canari , en passant par les chevaux, les chiens, les chats) dont s'occupe une Corinne Mulvaney , un brin fantasque, qui a transformé la grange vétuste en magasin d'antiquités . Une mère , un peu trop pieuse et un père , tellement fier de sa réussite sociale .
Des parents qui s'aiment (surtout la mère ! ) .
Une fratrie de quatre : Mike un aîné aux excellents résultats sportifs (et si beau ), Patrick , un brin solitaire, qui aura les meilleurs résultats scolaires du lycée, Marianne la merveilleuse ( si pure et si gentille, si parfaite... ), et le petit dernier Judd, (10 ans au moment des faits), le narrateur devenu journaliste .
Une famille qui était si heureuse jusqu'au jour où ...

Si j'ai aimé ? Par instants, énormément , et à d'autres moments, quel ennui ...
C'est un roman dont la trame, le “squelette narratif” est excellent , mais qu'il est long...
Joyce Carol Oates ne se contentera pas de dérouler les faits de 1976 à 1993. Non! Elle fera trois pas en avant , quatre en arrière, puis deux en avant etc.. sans cesse , et c'est vraiment saoulant
De la genèse du couple Mulvaney jusqu'aux enfants devenus adultes, vous saurez tout !
Et même ce que vous n'avez pas demandé ! ( mais qui peut avoir son charme , selon votre humeur... Une page et demi, de descriptions sur les horloges, pendules et réveils de la ferme (couleur pervenche) de la famille... ♫ Ça m'énerve ! ♫)
Il faut attendre la page 184 pour que les choses avancent un peu.
Jusque-là l'auteur se contentait de camper le décor ( High Point Farm, le paradis... ). L'histoire ne décollera vraiment qu'au troisième tiers...
Et pourtant , j'ai aimé : par instants...
Des moments de grâce absolue, parce qu'il y a le style de Joyce Carol Oates, ses phrases si magiques, ses mots si bien assemblés...
Et puis les personnages auxquels on s'attache (les enfants , parce que les parents, on a envie de leur mettre des baffes ! )
Et lorsqu'on termine ce livre, on se dit que les choses auraient pu être autrement, que ce drame aurait dû être mieux géré par les adultes , mais on se dit aussi que ces enfants Mulvaney ne s'en sortent pas si mal, à la fin, parce que l'essentiel était là, la graine était en place, la base , le socle affectif.
Ils étaient les Mulvaney , ils le perpétueront...
En préface , l'auteure dédie son roman à ses Mulvaney à elle ...

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