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Critique de bilodoh


Mourir pour la cause, religion, avortement, peine de mort et dommages collatéraux dans une petite du Midwest des États-Unis.

Un livre qui n'est pas facile. D'abord, avec plus de 800 pages, c'est une somme, mais surtout, le sujet n'est pas très joyeux. L'auteure nous entraine dans la tête d'un fanatique religieux qui a décidé de tuer un médecin qui pratique des avortements. On suivra ensuite la vie de la victime à travers sa fille. Comme la femme et les enfants du meurtrier, les proches du défunt deviennent des « dommages collatéraux ».

C'est un roman très fort. On y perçoit les nombreux paradoxes de la société des États-(dés)Unis, et le clivage entre les différents groupes. On entre dans la logique du meurtrier qui  : « n'avait jamais connu personne qui s'oppose à des exécutions légitimes. Il n'avait jamais connu personne qui s'oppose à la guerre. Il considérait vaguement que c'était le fait d'étrangers “socialistes” et athées. (p.507) »

On y perçoit cet étonnant paradoxe des religieux qui se disent pour la vie, mais qui refusent tout filet social qui faciliterait la vie des mères. (Faut-il se rappeler qu'aux États-Unis, il n'y a pas de congés maternité universels? Lorsqu'une femme accouche, elle doit démissionner et espérer retrouver un travail lorsqu'elle sera en mesure de retourner au travail. Évidemment, pas de système de garderie et ni de soins de santé abordables pour tous.)

Si le contexte est celui des États-Unis, la réflexion touche l'universel car le fanatisme religieux et les idéalistes prêts à mourir pour la cause ne sont malheureusement pas un phénomène localisé…
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