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Critique de Alfaric


Ce tome 77 intitulé "Smile" est toujours hyperdense et est toujours construit comme un tome classique de "Saint Seiya" : comme plusieurs affrontements approchent de leur résolution, c'est tout naturellement que plusieurs personnages ont droit à leur droit de quota de flashbacks… le mangaka a toujours utilisé la technique à mort et c'est toujours bien fait même si c'est toujours le même schéma qui se répète à chaque fois : perte d'un être proche, rêve à réaliser ou promesse à tenir, acceptation de soi ou passage du Côté Obscur…
Et dans une chouette reprise de la trilogie cinématographique "Infernal Affairs" (le pirate et le soldat marin remplaçant le mafieux et le flic) la part belle est faire aux passés tragiques de Doflamingo et Trafagar Law : le premier a tout perdu et a juré de se venger du reste du monde, le deuxième a tout perdu et a juré de se venger du premier… Sauf que le premier est un monstre tout autant sociopathe que psychopathe, alors qu'il y a encore de la lumière dans le deuxième qui se s'est enfermé dans sa promesse de vengeance et qui est prêt à tout et au reste pour l'accomplir… Notez que la tragédie du Pays de Flevence victime de la malédiction du plomb blanc est une dénonciation en bonnes et dues formes du scandale de
Minamata victime de la malédiction du mercure ! Dans le manga le gouvernement mondial exploite sans vergogne le plomb blanc sans prévenir les habitants des terribles conséquences pour l'environnement et la santé des habitants, avant de décréter la quarantaine et pousser les pays voisins à faire le ménage en propageant d'infamantes rumeurs, IRL après les milliers de victimes japonaises, les capitalistes ultralibéraux / néoféodaux ont délocalisé leurs usines de mercure en Corée, et après les milliers de victimes coréennes ils les ont délocalisés en Chine, et après les milliers de victimes chinoises ils ont délocalisé encore ailleurs ! Mais mon bon monsieur la plèbe doit crever dans d'horribles souffrances au lieu de se plaindre et de rechigner à la tâche, sinon la croissance mondiale s'en ressentira et on ne pourra plus se goinfrer de dividendes pour péter dans la soie… Monde de Merde !!!
Quand on retourne au présent, le mangaka alterne bien l'épique et le parodique :
- Hajrudin affronte Machvise, et Ideo prend le relais de Blue Gilly pour vaincre Dellinger
- Cavendish fait équipe avec Bartoloméo contre Gladius pour protéger Nico Robin qui vole à la rescousse de Kyros en grande difficulté contre Diamante car il l'affronte tout en protégeant sa fille Rebecca… Et Hakuba le double maléfique de Cavendish s'avère autant un problème qu'une solution ! (on t'a reconnu Saga des Gémeaux ^^)
- la famille Chinjao affronte Baby 5 et Lao G, et on est à la fois dans la parodie de comédie romantique hongkongaise et la parodie de film d'art mariaux hongkongais… Je me suis bien amusé ! ^^
- tandis que le duel entre Zorro et Pika se poursuit, le duel entre Franky et Senior Pink s'achève (ce dernier a droit a un flashback tragique, mais comme c'est la xième fois que l'auteur nous fait le coup dans le même tome ça ne marche qu'à moitié et c'est bien dommage)
- coincé entre son Doflamingo qu'il admire pour sa force et Luffy qu'il admire pour sa générosité, Bellamy la Hyène reprend le rôle jadis dévolu à Aiolia du Lion dans la saga "Saint Seiya"
- on aurait pu se passer du sauvetage de Zelda / Mansherry par Link / Léo, car j'ai senti que tout ce passage superfétatoire n'était là que pour gratter des pages et faire durer le manga…
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