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Critique de boudicca


Premier roman traduit en français de l'auteur américain Scott Oden, « Le lion du Caire » nous entraîne au coeur de l'Égypte médiévale, et plus précisément au Caire, ville cosmopolite en pleine ébullition dans laquelle un certain Assad, redoutable assassin au service du célèbre Vieux sur la Montagne, se voit confier une délicate mission. L'association d'idées est peut-être facile mais difficile de ne pas penser ici au célèbre jeu vidéo « Assassin's creed » mettant également en scène un assassin héritier des traditions d'Alamut, ce qui, à défaut d'être très originale, n'est pas pour me déplaire. Globalement, l'ambiance dans laquelle nous plonge l'auteur est agréable et plutôt réussie bien que le début souffre à mon goût de petits problèmes de rythme qui rend difficile l'immersion dans le roman. L'intrigue pour sa part se suit avec intérêt mais sans réelle passion car trop peu ambitieuse et manquant surtout souvent de subtilité si bien que l'on s'attend à chaque retournement de situation que l'on sent même parfois venir longtemps à l'avance. L'action est cependant menée tambour battant et il faut bien avouer qu'une fois la situation posée, on ne s'ennuie pas une seconde.

Les défauts dont souffrent l'intrigue s'appliquent cependant également aux personnages qui se révèlent sans réelle profondeur et dont les réactions manquent souvent de naturel. Difficile ainsi d'avaler que des hommes tels que le médecin personnel du calife ou encore le chef de ses troupes d'élite, hommes supposément rompus aux intrigues de la cour, aient pu être totalement aveugles aux machinations de l'ambitieux vizir et aient pris conscience de la gravité de la situation de façon aussi subite et tardive. de même, difficile de comprendre la profonde dévotion de Parysatis pour un calife qu'elle n'a quasiment jamais vu de sa vie et qui la retient enfermée loin des siens dans son harem depuis des années. Malgré ces quelques incohérences (qui peuvent devenir parfois un peu gênantes), les personnages demeurent pour la plupart sympathiques à défaut d'attachants, à deux exceptions près : le fameux Émir du Couteau, le protagoniste, qui se révèle beaucoup trop froid et calculateur pour susciter une quelconque empathie de la part du lecteur, et le vizir Jalal dont les machinations à la Iznogoud visant à le faire calife à la place du calife manquent grandement de subtilité.

Malgré tous ces défauts, « Le lion du Caire » n'en reste pas moins un roman agréable et qui remplit parfaitement son rôle de divertissement (une fois passé les cent cinquante premières pages en tout cas). Je n'en garderai toutefois pas un souvenir impérissable.
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