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Critique de lafilledepassage


Imaginez un monde sans parfum. Un monde sans oiseau. Un monde sans rose. Imaginez une île de l'archipel japonais où les objets disparaissent les uns après les autres, sans aucune explication. Ajoutez-y une police secrète qui traque ceux qui gardent le souvenir des choses disparues. Ajoutez-y encore le temps irrémédiablement bloqué sur l'hiver. Effrayant, non ?

Et pourtant, le roman d'Yoko Ogawa nous emmène tout en légèreté vers cette île imaginaire, en mêlant poésie et fantaisie dans une heureuse alchimie dont elle a le secret. Notamment en intégrant dans l'histoire principale le roman de la narratrice, écrivain, qui est l'exact opposé de sa propre histoire, comme la version en négatif de celle-ci, comme son écho déformé.

On y retrouve les thèmes, les obsessions d'Ogawa : le grand-père nous fait penser au vieux professeur de math de « la formule préférée du professeur », le tiroir où la mère de la narratrice garde ses souvenirs aux boites d'allumettes de « la marche de Mina », la cachette de l'éditeur à « la petite pièce hexagonale », …

Un tout grand Ogawa comme je les aime. Peut-être son meilleur roman.
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