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Critique de Perlaa


Il est des livres où l'on entre lentement dans le récit et où l'écriture du billet à venir plus incertaine encore. Il en est d'autres, et la Papeterie Tsubaki est de ceux-là, où dès les 100 premières pages, je sais ce que je vais dire, je sais où se situe l'essentiel (pour moi !). Parce que le roman n'est que l'expression d'un univers où tout se tient.
D'une phrase on pénètre dans la papeterie de Poppo, calligraphe et écrivain public. Ce pourrait être son journal tenu au jour le jour pendant quatre saisons mais la forme ferait obstacle à la fluidité des enchaînements. Il y a une cohérence globale dans ce livre. Cohérence dans l'attention portée à chaque geste, chaque choix, chaque détail même anodin. Rien n'est gratuit ; tout est signifiant et enferme même une dose de sacré. de l'acte technique et artistique de calligraphier, à la rédaction avec tact des lettres, du thé servi à chaque hôte aux plats savourés chaque jour. Chaque action accomplie avec lenteur et pondération n'est que plénitude du moment. Cette attention va jusqu'à se porter sur l'objet-livre lui-même que j'ai entre les mains : la mise en page aérée, la police retenue. Une adéquation entre la forme et le contenu. Pour preuve le surprenant exercice de lecture miroir auquel il faut se livrer pour le déchiffrement d'une lettre.
A-t-on renoué avec un Japon intemporel ? Pas vraiment. le Starbucks est au coin de la rue, les enfants rêvent de Disneyland, les méls sont partout et la meilleure amie de Poppo a un iPhone. Au beau milieu de ce monde réel la papeterie reste un havre de paix et de convivialité adoubé par les habitants.
Un livre qui n'occulte pas les non-dits d'une société. Un livre différent empreint de sérénité.
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