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Critique de Yokay


Les japonais sont maîtres dans l'art des cérémonies. Celle du thé est célèbre. Ici nous découvrons l'art de la correspondance traditionnelle.
Hatoko dite Popo reprend la papeterie de sa grand-mère dite l'Aînée ainsi que la tradition familiale d'écrivain public. On lui demande d'écrire des lettres d'amour, de rupture, de condoléances, etc... On apprend la richesse et la variété de la calligraphie, avec le choix de différents styles de caractères, le choix du sens horizontal ou vertical, le choix d'une écriture féminine ou masculine. A également une importance dans le message le choix du papier, de son format, de la couleur de l'encre, du stylo, du timbre. Il faut offrir une boisson au client. Il faut laisser reposer la lettre une nuit ouverte sur l'autel bouddhique avant de la fermer. Popo se charge aussi des cérémonies d'adieu aux lettres et cartes reçues dans l'année.
L'Aînée a été une maitresse très exigeante pour la jeune Popo qui a fini par se rebeller et partir, mais aujourd'hui seule dans sa mission elle se souvient avec gratitude et émotion de tout ce qu'elle a appris. Nous la suivons une année entière, dans sa relation avec sa clientèle, avec sa vieille voisine, avec une petite fille qui vit seule avec son père, avec une institutrice, avec un vieux baron en kimono. Nous la voyons manger. Nous la voyons perpétuer les traditions des offrandes dans les sanctuaires. Tout cela est tout à fait charmant et instructif d'un art de vivre.

Hélas. L'écriture est mièvre, naïve, et cela me gêne beaucoup. Je me suis demandé si c'était de la littérature jeunesse. Il est dit sur le rabat de la couverture que l'autrice écrit des livres pour enfant, des textes pour des magazines de cuisine et de voyage, et des romans. Eh bien ce roman combine les 3 autres catégories. C'est un véritable guide touristique de la ville balnéaire de Kamakura, trop détaillé. Cela ne m'a pas emportée, au contraire je m'y suis sentie étrangère. J'ai eu davantage le sentiment d'ennui que le sentiment de zen et de plénitude lors de cette lecture. Et la dernière lettre faite pour tirer les larmes, c'est la facilité. Bref, ce n'est pas pour moi.
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