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Critique de Laureenandbooks


Dans le cadre du challenge #lisonslasie j'ai souhaité continuer ma lecture des oeuvres de cette autrice japonaise dont la plume me plaît beaucoup. Et qu'est ce que j'ai bien fait ! Cette lecture m'a fait l'effet d'une claque tonitruante !
Le livre se découpe en quatre parties. On suit d'abord le point de vue d'Izumi, mère célibataire qui vient d'être quittée par son mari et qui élève seul Sôsuke, son fils. On suit ensuite le point de vue de Chiyoko, jeune femme de 19 ans qui, au début du roman, veut mettre fin à ces jours compte tenu de sa diffèrence. Puis vers la fin du roman c'est au tour des enfants de faire passer leurs messages. Les passages dédiés à Sôsuke et à Takara m'ont beaucoup plu car on est face à un point de vue extérieur au couple et leurs ressentis sont parfois si justes.
J'ai été merveilleusement surprise de découvrir cette histoire qui se déroule en grande partie au « Michu Pichu » japonais. Dans cet endroit où les hivers sont rigoureux et difficiles, Izumi et Chiyoko vont devoir faire face à l'adversité. Celui d'être un couple de femmes dans un Japon encore ancré dans ses traditions, celui d'élever deux enfants ensemble alors qu'aucun de ses deux enfants n'a pour mère Izumi et Chiyoko mais seulement l'une d'elle, et enfin celui de vivre en recluse à cause de cette société qui les a exclues.
J'ai été particulièrement touchée par cette histoire qui aborde beaucoup de questions existentielles. Il y est effectivement question du suicide, de la maladie, de la mort et du deuil. Je ne m'attendais pas à ce que toutes ces thématiques soient autant creusées par l'autrice et j'avoue avoir été affectée par cette histoire qui laisse forcément une trace. J'ai tout de même su apprécier cette lecture grâce à la description faite par l'autrice des liens familiaux de la famille Takashima. Cette famille est portée par la bienveillance. En outre, dès leur plus jeune âge, Sosûke et Takara, les deux enfants du couple, ont réussi à démontrer à leurs deux mères que l'amour était plus fort que la différence. Et chaque difficulté rencontrée par le couple est très rapidement surmontée par la bonne humeur de Takara ou par la capacité d'écoute et d'empathie de Sôsuke.
J'ai adoré le projet poursuivi par ce couple de femmes de créer une maison d'hôtes : la maison arc-en-ciel qui se veut inclusive. de ce projet naîtra une réelle prise de conscience de la destinée de chacune des deux protagonistes principales : celle d'aider autrui.
Je trouve que la littérature japonaise est toujours un beau vecteur de réflexions existentielles : sur notre vie, nos rêves, nos souhaits les plus profonds mais également sur les choses sur lesquelles nous n'avons pas forcément de prise. Malgré la douleur ressentie à de nombreux moments quand il s'agit d'accueillir la mort ou de l'accepter, l'autrice réussit à nous faire sourire ou simplement apprécier certains échanges. La douleur s'accompagne toujours d'une douceur. C'est ce que j'aime avec les auteurs japonais et plus particulièrement avec Ito Ogawa.
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