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Critique de gouelan


Un muséographe, une jeune fille, une vieille dame, un jardinier et sa femme, dans un vieux manoir.
Une canne, un almanach pour rythmer le temps et l'espace. Un couteau pour récolter l'objet soyeux. Une cicatrice en forme d'étoile comme souvenir d'un jour où le bruit a écrasé le silence. Un microscope, un roman pour préserver le passé et ne pas accepter le présent.
Un village étrange, un monastère du silence, où les prédicateurs recouverts d'une peau de bête recueillent les secrets, sans jugement ni regard. Un sentiment de vide, de dépouillement, d'inutilité.

Et le musée du silence...

Pour ne pas que les défunts du village soient oubliés, la vieille dame, puis le jeune muséographe collectent l‘objet qui les caractérise le mieux, en s'introduisant dans leurs maisons de manière illicite.

C'est angoissant, on a l'impression de s'enfoncer, de perdre l'équilibre. On pressent un danger. La neige recouvre tout. le silence règne, la vie étouffe.

Une histoire étrange sur la mort, l'accumulation d'objets gardant la mémoire du monde, le travail si délicat du muséographe, dont les trésors finiront un jour par être détruits, par le temps, le manque de place, le désintérêt, l'oubli. Comme les morts qu'on oublie et qui disparaissent une seconde fois du monde des vivants.

Un roman qui se lit tout doucement en laissant un goût de tristesse, de mélancolie poétique, d'impuissance.
C'est un endroit sur la bordure du monde où l'on risque de glisser dans le silence.


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