AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de deuxmotspassant


Ruwen Ogien est un philosophe contemporain, né en 1949, il décède en 2017 des suites d'un cancer du pancréas. Il a été chercheur au CNRS. de courant de pensée libertaire, il donne conscience que la liberté est précaire, le respect de l'autre et l'égalité entre hommes sont des notions fragiles. Dans son essai « Mes mille et une nuits », il s'interroge et analyse le parcours du malade de longue durée. Il remet en question le concept de «Dolorisme », c'est-à-dire le courant qui défend que « la maladie rend plus fort » ou encore que « ce qui ne tue pas rend plus fort ». En quoi souffrances et douleurs auraient-elles des vertus ? Toutes sortes de métaphores entourent la maladie pour ne pas la nommer, la contourner ou plutôt « l'hypocriser » ? (néologisme que je trouve adéquat). Ce qui m'a interpelée dans ce discours d'homme gravement malade sont toutes ces scènes théâtrales qu'il faut jouer, l'acteur qu'il faut devenir et le rôle à tenir pour entrer dans le système de soins et suivre un chemin empathique. Bien se faire « voir » par le personnel soignant afin que les séances récurrentes de traitement lourd se passent dans la bonne humeur, sous les meilleurs auspices afin de ne pas rajouter une pierre à l'édifice du mal-être.
Me trouvant de ce côté des « tout puissants », cela m'a profondément bouleversée.
Où se trouve l'égalité ici ? Où sont les frontières du respect et de la liberté ?A toutes les blouses blanches, j'adresse ce voeu : A bas les masques !
Soyons nous-mêmes, authentiques et surtout soignons chacun comme si nous avions affaire à nous-mêmes !
Commenter  J’apprécie          310



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}