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Critique de christinebeausson


Gregorius est un drôle de livre.
Imaginez vous, lire, un roman comme Germinal mettant en scène non pas Ernest Lantier mais son rival Chaval. L'interprétation ne peut alors être la même !
Nous sommes en Suède, le roman classique n'est pas le même mais le jeu littéraire pose les mêmes bases.
Je n'ai pas encore lu "Docteur Glas". Je découvre donc l'existence du pasteur Gregorius. Je vais remonter le temps, je découvrirai le roman à l'origine de ce titre dans un second temps. Certainement alors, ma critique sera différente car ma vision ne pourra pas être la même.
Le livre est lent mais il y est question d'une vie entière, il faut bien du temps pour nous faire revivre et comprendre toutes ses années, toutes les passions d'un homme.
A lire ces pages, on peut trouver une solution à l'angoisse : penser aux bonnes choses, le lit bien chaud, la chemise de nuit douillette, le toit qui protège, les murs qui abritent du vent, la journée durant laquelle nous avons pu manger à notre faim et étancher notre soif, se savoir entourée de gens qui tiennent à nous.
Se trouver rassurée et voir sa peur injustifiée et ridicule
On peut aussi y trouver une solution à l'insomnie, l'accepter. Car il semblerait que nous n'avons pas d'insomnie sans bonne raison. "Tout va si vite de nos jours. A peine à t on terminé une tâche qu'on passe à la suivante. Ainsi, nous accumulons un certain nombre de choses auxquelles nous avons besoin de réfléchir à tête reposée. Et pour la plupart d'entre nous, ce n'est possible qu'une fois au lit."
Alors acceptons notre insomnie et prenons le temps de réfléchir calmement, loin de toutes urgences.
J'ai beaucoup apprécié la conclusion du prologue de l'éditeur, Nils C.Ahl :
"Si la Littérature était une affaire de morale, il faudrait dire ici que nous sommes, tous, le personnage secondaire de la vie d'un autre.
Ou que tous les personnages ont droit à leur roman."
Alors je lui laisse le dernier mot pour cette critique.
Merci à Babelio et aux éditions Phébus de m'avoir permis une fois de plus d'ouvrir un peu plus mon univers littéraire.
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