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Critique de Tachan


chats, malheureusement les cadrages bourrés de fan service du premier tome avaient eu raison de moi. Cependant, à nouveau lorsque est sortie sa nouvelle série, j'ai été frappée par la beauté de ses couvertures et leurs ambiances. Malgré mes réticences l'envie était donc bien là. En plus, le sujet était original : des insomniaques. J'ai donc laissé passer quelques tomes et face aux retours plus que positifs que j'ai lus, je me suis lancée, à raison !

Insomniaques est donc la dernière série en cours de Makoto Okiro, avec 8 volumes au Japon, et ses couvertures sont magiques ! Elles dégagent quelque chose de poétique et lumineux qui m'a parlé d'emblée, et en plus on y retrouve un chat ! Contrairement à sa série précédente, exit les cadrages insistants sur les poitrines et fesses des filles, place plutôt à la lassitude de deux lycéens insomniaques qui rêvent de trouver leur havre de paix pour enfin se reposer !

En plus des couvertures, j'ai de suite était séduite par l'ambiance et le thème du titre. Qui avait déjà vu des héros n'arrivant pas à dormir ? Pas moi en tout cas. C'est un angle d'accroche totalement inédit qui ouvre la porte à un très beau et riche travail psychologique. Nous allons ainsi suivre Ganta Nakami, un garçon lambda mais toujours molasson, forcément il ne dort pas, mais qui ne veut rien dire aux autres, seul son meilleur ami est au courant. Un jour, il va tomber sur Isaki Magari, qui comme lui souffre d'insomnie. Ensemble, ils vont réhabiliter le lieu de l'ancien club d'astronomie pour en faire leur havre de paix.

Derrière cette rencontre et ces personnages encore très faiblement caractérisés, on sent que l'auteur va nous faire vivre une bien belle histoire. Déjà dans ce premier tome, les chapitres tranche de vie de celle-ci sont très émouvants. Ils dégagent quelque chose d'unique, un peu hors du temps et de l'espace, entre lourdeur et apesanteur, une sensation proche de ceux que doivent ressentir nos insomniaques. On les suit tandis qu'ils réhabilitent l'observatoire, leur nouveau lieu de repos, mais aussi tandis qu'ils font connaissance et s'apprivoisent. Ça n'a l'air de rien mais il se passe quelque chose dans ce lieu, mais aussi entre eux. On voit avec eux la difficulté de parler aux autres de sa différence, ici en l'occurrence leur insomnie, mais ce serait pareil avec n'importe quel secret qui les ferait sortir du lot. Et on voit avec eux l'importance de trouver quelqu'un qui nous comprend.

Pour mettre cela en scène, Makoto Okiro a un trait très nostalgique, rempli de mélancolie, où on sent un grand souci des décors et des ambiances. Ce chapitre où ils sortent se balader ensemble dans la ville la nuit est d'une magie rare ! Mais il y a aussi quelque chose de très pétillant qui se glisse peu à peu dans les pages une fois que la vie reprend en eux. Ainsi même sans ses cadrages si dérangeant d'autrefois, il y a quelque chose de très charnel dans le trait et la mise en scène de l'auteur, quelque chose d'insistant (dans le sens positif) sur les corps et leur matérialité, comme quand Isaki se met à danser ou quand elle s'endort au son des battements du coeur de Ganta. C'est magique.

J'ai ainsi été totalement séduite par cette entrée en matière pourtant assez avare en information mais riche en promesse. Insomniaques est un très beau titre d'ambiance, un très beau titre tranche de vie, avec un thème original mais un traitement universel qui donnera sûrement lieu à de très belles scènes pleines d'émotion. Moi, je suis déjà séduite par son ton, ses ambiances et ses dessins !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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