AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Athalenthe


Le livre du thé offre un havre de fraîcheur et de quiétude au milieu du tumulte de nos existences. Ne vous attendez pas à lire un manuel d'instructions pour vous apprendre à faire du thé, mais bien plutôt à un petit ouvrage livrant quelques réflexions de Kakuzô Okakura, sur un mode assez informel et intime. le propos est néanmoins cadré par plusieurs parties, chacune traitant d'un sujet en relation plus ou moins étroite avec le thé.

Tout d'abord, dans La coupe de l'humanité, Kakuzô Okakura explicite le but qu'il se propose d'atteindre grâce à cet essai : fournir modestement quelques clés aux Occidentaux pour appréhender la pensée asiatique, et ainsi oeuvrer à la compréhension entre les peuples. Il retrace ensuite l'adoption du thé par les Occidentaux, en lien avec leur découverte de l'Asie. Celle-ci est comprise par l'auteur comme un espace cohérent, partageant le même fond culturel. Puis, dans Les écoles de thé, une rapide histoire du thé est esquissée, et à travers elle les différentes sensibilités traduites en écoles.

L'auteur élargit son propos sur le thé dans la partie Tao et zen, car la cérémonie du thé est très liée aux philosophies extrême-orientales que sont le taoïsme et le bouddhisme zen. Il en donne une première approche, parfaite pour ceux qui n'y sont pas initiés.

La chambre de thé est l'objet d'une partie entière, en tant que qu'espace matériel et spirituel indispensable au déroulement de la cérémonie du thé. Son rôle ne se cantonne pas à abriter la cérémonie, elle est aussi le lieu privilégié de conservation des arts, qui sont développés dans le chapitre le sens de l'art. On découvre ainsi que la peinture et l'arrangement floral ont été intégrés à la Voie du thé, elle-même considérée comme un art à part entière, qui englobe les autres arts. La Voie des fleurs est plus spécifiquement abordée dans la partie suivante, sobrement intitulée Les fleurs.

Enfin dans Les maîtres de thé, Kakuzô Okakura clôture sa présentation en évoquant les derniers instants du maître Rikyu, en accord avec le "théisme". En effet, bien plus qu'une boisson, plus qu'un art même, le thé est présenté comme une philosophie.
Le propos de l'auteur est à l'image de ce mode de vie : limpide, il va à l'essentiel en évitant toute lourdeur.

Clairement un indispensable pour toute personne qui veut s'initier à la culture japonaise, ou qui recherche une bouffée d'air dans une vie aliénante !
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}