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Critique de Kmye


Plus sauvage et viscéralement lié à la nature dès le départ via son titre, le fleuve Shinano est un bijou de 700 pages. Une oeuvre sombre et d'une violence morale assez forte malgré les tours de passe-passe visuels pour la cacher derrière des traits esquissés et des noirs et blancs faussement chastes. Kamimura démontre la maîtrise de son art graphique tout en suggestion (malgré deux ou trois sexes masculins censurés) : les scènes de sexe, souvent à peine dessinées, n'en prennent pas moins tout leur sens face à une nature qui semble exprimer les émotions que les hommes et femmes gardent pour eux. Véritable chef d'oeuvre, le fleuve Shinano m'a rappelé Ayako de Tezuka dans la dénonciation du destin familial, malédiction héréditaire, que notre protagoniste n'essaie toutefois pas de fuir comme l'héroïne de Tezuka. Au contraire, dès sa prise de conscience de la tare présente dans son sang, Yukie s'interroge puis perpétue la "tradition". Refusant d'être une victime, Yukie agit de façon irraisonnée et peut-être immature, mais elle déploie toute son énergie à vivre. Et je crois que c'est l'une des idées que le mangaka aurait souhaité qu'on retienne.
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