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Critique de IreneAdler


Challenge Plumes féminines 2018-2019

Onyesonwu est issue d'un viol. En tant que telle, elle est marquée, et mise au ban de la société. Enfin, la société essaie de la mettre au ban, mais elle n'est pas du genre à se laisser faire. Ou alors, elle lui trouve une bonne raison à la société : c'est également une sorcière, très puissante. Bon et puis elle fait partie d'un peuple ostracisé, réduit en esclavage et massacré épisodiquement. Et tant qu'à faire, elle est probablement le sujet d'une prophétie.
Ca fait beaucoup ? Peut-être. Mais ce roman est tellement dense, tellement fort et bouscule tellement, fait s'interroger le lecteur que finalement, tout trouve sa place. Ce roman, présenté comme post-apocalyptique, semble pourtant terriblement contemporain : viols comme arme, massacres, esclavage, intolérance envers la différence. Très honnêtement, pendant une très grande partie de ma lecture, je me suis demandée où se trouvait le post-apo ; il est à la marge, presque anecdotique. En revanche, j'ai eu des visions de la BD Aya de Yopugon, de l'actualité, de la lutte contre l'excision, du docteur Mukwege... Bref, ce roman, je le prends comme une manière de parler de nous mais avec une note d'espoir et de puissance féminine. Parce que oui, la grossesse n'est pas vue comme une faiblesse, mais comme une force et une force qui fait peur parce qu'elle peut être une forme de renouveau (mais ce n'est pas tout ! Lisez pour savoir !)
L'auteur présente sa démarche d'écriture dans la postface, que j'ai presque plus aimé que le roman : place des esprits, lutte contre le désespoir... à ce demander si Onyesonwa et Nnedi ne sont les pas les 2 faces d'une même pièce.
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