Etant une grande fan de la littérature nigériane - et en particulier des autrices nigérianes -, c'est tout naturellement que j'ai lu ce roman de Nnedi Okorafor.
C'était une belle découverte. Qui a peur de la mort est le premier roman ayant lieu dans une Afrique post-apocalyptique que je lis. On se retrouve quelque part sur le continent africain, dans une région où la guerre sévit depuis des centaines d'années entre la tribu et Nuru et des Okeke. L'héroïne, Onyesonwu, est une enfant "ewu" : une enfant du viol. Son père est un soldat Nuru, et le mélange des deux tribus lui donne un métissage particulier et reconnaissable qui lui vaut d'être mise à l'écart par presque tous.
Elle va petit à petit s'émanciper, apprendre la sorcellerie, tomber amoureuse d'un autre enfant ewu lui-aussi sorcier, et tous deux vont apprendre à convoquer les esprits, se métamorphoser, et accomplir une vieille prophétie.
L'autrice dénonce bien-sûr la guerre, mais aussi le viol des femmes comme arme de guerre pour anéantir les populations, l'excision forcée des filles par celles-mêmes qui l'ont subie et l'enrôlement forcé des garçons enfants-soldats qui n'ont d'autre choix que de tuer.
Commenter  J’apprécie         30