AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de traversay


Il y a des Saint-Sylvestre moins catastrophiques que d'autres. Celle que connait Maria au début de L'exception, est un vrai cataclysme : son mari depuis 11 ans, père d'adorables jumeaux, lui annonce tout à trac qu'il va la quitter pour vivre avec un autre ... homme puisque, fondamentalement, il a toujours été gay. Comment Maria va t-elle se remettre d'un tel tremblement de coeur et continuer à vivre malgré tout, tel est l'enjeu principal du livre d'Audur Ava Olafsdottir. On sait depuis Rosa candida que la romancière islandaise n'est pas du genre à céder au pessimisme, quitte à apparaître "candide" (?), et qu'elle est maîtresse dans l'art d'éviter les répétitions. Sans atteindre le niveau de son premier texte traduit en français, L'exception est une oeuvre très fine qui parvient à n'être jamais redondante. La recette : un humour à l'épreuve des coups durs, une ironie toujours présente et une lucidité sans faille, la cruauté des faits n'excluant pas la compréhension et l'empathie. Malgré moult rebondissements et une galerie de personnages pittoresques (la confidente naine, sorte d'ange-gardien), Olafsdottir n'est pas portée sur le spectaculaire, bien plus attachée à la stupeur et aux tremblements psychologiques d'une héroïne qui va se battre avec ses propres armes et ne pas baisser les bras. La vie est dure pour Maria comme pour chaque être humain, la romancière ne la peint pas en rose mais elle utilise toutes les nuances de couleur pour montrer que le noir, en dépit des coups du sort, n'est pas nécessairement le ton dominant. Pas plus que le gris d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}