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Critique de Anmoon


En Islande, le mot élu le plus beau par la population l'année 2013 a été « ljósmóðir », sage-femme, et littéralement « Mère de la lumière » (de ljós, lumière et móðir, mère). L'être humain croît en effet dans les ténèbres, et l'accouchement est le voyage qui conduit des ténèbres jusqu'à la lumière.

Dans ce roman aux tous petits chapitres, à chaque fois introduits par un mot, une idée ou une phrase, nous accompagnons Dómhildur, dite Dýja, sage-femme, tout comme plusieurs générations de femmes de sa famille qui l'ont précédée.

Au fil de ce mois de décembre islandais au cours duquel une tempête se prépare, tempête que sa soeur, météorologue, annonce exceptionnelle, Dýja nous livre ses pensées ainsi que celles de sa grand-tante, également sage-femme, dont elle a hérité l'appartement et les textes et manuscrits qui s'y trouvent. Ce que Dýja exprime est un peu désordonné, comme si, tout comme son aïeule, comme elle le décrit, elle couchait sur papier ses pensées comme elles lui venaient, sans forcément qu'elles forment une suite logique. Et pourtant, l'ensemble forme un tout cohérent qui nous donne à réfléchir.

Ce voyage poétique, ce livre tout au long duquel nous sommes bercés par les mots et les pensées de ces deux femmes, par l'intermédiaire de la plus jeune, est une ode à la lumière. Lumière de la naissance, lumière absente de l'hiver islandais, lumière au départ défaillante dans l'appartement de Dýja…

C'est également une réflexion sur l'homme, hébergé par cette Terre, et à ses faiblesses, sa fragilité et sa dépendance à la nature, ce que le titre islandais, Dýralíf, qui signifie « Vie animale », remet à l'avant-plan.

Un moment suspendu, hors du temps, durant lequel nous sommes remis à notre vraie place.

Lien : https://livreslune.blogspot...
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