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Critique de vibrelivre


La vérité sur la lumière
Auđur Ava Ólafsdóttir
roman
traduit de l'islandais par Eric Boury
Zulma, 2022, 219p



le mot ljósmóðir, qui signifie sage-femme, ou mère de la lumière, est le plus beau de la langue islandaise. La narratrice à la première personne, sage-femme de profession, succède dans la famille à sa grand-tante, qui comme beaucoup de sages-femmes, n'a pas eu d'enfant, et dont elle porte le prénom Dómhildur. Cette grand-tante a laissé un grand souvenir tant auprès de ses collègues que des femmes qu'elle a aidées à accoucher, par les sentences énigmatiques qu'elle prononçait et par les soins qu'elle prodiguait aux nouveau-nés.
Les parents de Dómhildur II tiennent une entreprise de pompes funèbres. La famille se trouve ainsi aux deux bouts du cycle humain. Elle, qui aidait ses parents pendant les vacances, avait oublié un jour de mettre de l'essence dans le corbillard, et tous ceux qui assistaient aux obsèques s'étaient retrouvés à la station-service.
Elle a une soeur météorologue ; les gens les prennent souvent l'une pour l'autre, et sa soeur lui dit : D'une certaine manière, je te ressemble plus qu'à moi-même, et inversement. La météorologue annonce une terrifiante tempête pour Noël. Il va falloir prévenir le touriste australien venu en Islande pour « ruminer », qui loge au-dessus de chez Dómhildur et qui constate que la lumière est rare en Islande en hiver.
Dómhildur II rend hommage à sa grand-tante dont elle occupe l'appartement, mal éclairé, qu'elle a laissé tel quel à la mort de celle-ci et dont elle tente de comprendre les multiples écrits. C'est ainsi qu'on apprend que la baleine qui, elle aussi, a besoin d'une sage-femme pour mettre au monde son baleineau, a beaucoup de points communs avec la femme humaine ou inversement, que les sages-femmes faisaient parfois de longues routes l'hiver pour assister les parturientes et se perdaient sans retour dans la neige. La grand-tante se souciait beaucoup de la fragilité de l'être humain qui devrait en concevoir de la modestie et de l'origine de la lumière qui se trouve même dans les trous noirs.
Dómhildur, tout en triant les manuscrits, arrive à débarrasser l'appartement encombré de sa grand-tante, riche de ce qu'elle a appris, et d'une sorte de liberté.
La lecture est agréable, le sujet peu traité et d'une façon pointilliste et désordonnée, le contexte fascinant avec cette Islande à la fois austère et magnifique.
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