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Critique de NathalieUC


Dans les années 60, en Islande comme ailleurs, les femmes se marient et restent à la maison, font des enfants les uns après les autres et doivent se cacher si elles ont envie d'écrire ne serait-ce qu'un journal intime. Hekla, notre héroïne de 21 ans, refuse ce rôle et ne veut qu'une chose. Ecrire des poèmes et des romans et les voir publiés. Pas toujours facile quand on a un compagnon qui ne conçoit pas qu'une femme écrive et qu'en plus, elle ait plus de succès que lui. Et qui lui offre comme cadeau de Noël un livre intitulé « J'apprends à cuisiner ». Ah le privilège d'être une femme dans les années 60 !
Les romans d'A. A. Olafsdottir ne sont pas des chefs-d'oeuvre de la littérature mais sont des parenthèses très agréables. J'ai lu tous ses romans sans les aimer tous, mais j'aime qu'elle me parle des Islandais et d'Islande, à Reykjavik ou dans les champs de lave.
Miss Islande est une ode à la liberté en général et un hommage aux femmes qui ont le courage de s'imposer et qui vivent leur passion. J'ai aimé la liberté de cette jeune femme et le parallèle avec l'homosexualité, même si c'est encore plus difficile d'être homosexuel que d'être une femme dans ces années-là. La liberté avec une machine à écrire pour l'une, une machine à coudre pour l'autre. Et j'ai aimé l'ambiance de ce roman, la mélancolie qui s'en dégage. La déprime ou dépression d'Isey, l'amie d'Hekla, a eu une résonnance particulière pour moi. Elle m'a rappelé quelqu'un de très proche qui a été obligée d'arrêter de travailler après la naissance de son premier enfant à 20 ans et qui, après la naissance du deuxième 11 mois plus tard, n'a pas supporté d'être coupée du monde. Parce que dans ces années-là, on ne se préoccupait pas de l'épanouissement de la femme.
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