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Critique de Musa_aka_Cthulie


Todd Lander nous raconte, dix-huit ans après, comment il rencontra l'irrésistible Taylor Schmidt, comment elle devint sa colocataire et son amie et comment elle fut assassinée. Et comment il fut obsédé par elle pendant leurs quelques mois de vie commune. Tout ça sur fond de crise économique et de thèses complotistes.

Jusque-là, je n'ai rien divulgâché, et je n'en dirai pas plus, contrairement à la quatrième de couverture que vous ne devriez pas lire, parce qu'elle dévoile la quasi-totalité de l'histoire. Non pas que ce soit très grave, mais enfin... Je n'ai pas grand-chose à raconter de plus. le roman se veut une espèce de parodie de polar se situant en 1991, avec forces références américano-américaines qui m'ont soûlée vu que ça ne m'évoquait rien. Ah oui, sauf Donald Trump (et deux ou trois autres trucs, bon, d'accord), mais il se trouve que l'auteur ne l'a pas fait exprès, vu que son livre a été écrit en 2009 et qu'il ne risquait pas de prévoir que Trump allait devenir Président des États-Unis en 2017. Ni que je lirais son roman en 2019. Cela dit, il est fort fort possible qu'il ne l'ait pas écrit pour moi.

À la parodie s'ajoute une vague critique sociale, mais très légère, et surtout pas très intéressante. On doit pouvoir parler du chômage avec humour tout en appréhendant bien mieux le sujet. Et l'humour... L'humour repose sur deux registres : les références susmentionnées à l'année 1991 aux États-Unis et la situation dans laquelle se trouve Taylor Schmidt, jeune fille de vingt ans à la recherche d'un emploi, et qui révèle, une fois sa voie professionnelle trouvée, une personnalité pour le moins particulière. le comique de situation n'a guère fonctionné pour moi, le comique de références, vous l'aurez compris, encore moins.

Il m'a semblé également que le roman n'était pas toujours bien pensé. Par exemple, Taylor est censée être une fille intelligente et cultivée mais lorsqu'elle voit la reproduction géante de la photographie la plus célèbre de Man Ray, ça ne lui évoque rien. Même chose pour à peu près tout ce qui touche à la culture en général. Et plusieurs situations sont pensées de façon plus ou moins bancale. Admettons que c'est un défaut de jeune auteur, Totally Killer étant le premier roman de Greg Olear. Mais pourquoi une fin aussi sérieuse, qui n'apporte rien au roman, et qui plombe tout l'humour du roman (bon oui, j'ai pas trop ri, mais d'autres ont trouvé ça plus drôle que moi, il faut bien l'admettre) ?

J'ajoute que c'est fichtrement bizarrement traduit, parce que des termes tels que "vernis à lèvres" à la place de "gloss", ça fourmille tout du long.

Bref, je ne me suis pas franchement ennuyée, mais j'ai franchement pas saisi l'intérêt de ce roman.
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