Le journal de Monalisa, tome 1 : À livre ouvert

Pour moi, des rêves comme ça, ce sont bien plus que des rêves prémonitoires, ce sont des signes de la Providence.

Adieu les petits kékés marseillais, les jeunes, les vieux, les beaux, les moches, les sportifs, les drogués, les riches du 8ème, les pauvres des quartiers ! Tchao les sites de rencontres, les Meetic, les AdopteUnMec.com, les Elite Rencontre, les Attractive World, les eDarling, et tous les autres ! Tout ça c’est fini, salut tout le monde !!! Au revoir !!! Dans un mois je me tire au Bahreïn vivre dans un Palais avec un Prince beau un Dieu et riche comme Crésus ! Et je suis sa Princesse ! Moi Monalisa Belleville ! Je ne vois que trois mots pour résumer mon bel avenir merveilleusement enchanté : « Amour, Gloire et Beauté » !

...c’est la plus belle aventure de ma vie, c’est tout ce qui compte, j’ai rencontré le « Prince Charmant », il y a si peu de femmes qui le vivent, dans la vraie vie, un conte de fées pour de vrai, alors qu’est-ce que j’en ai à faire de l’InterContinental, d’un palace, de mon contrat, d’une librairie, des livres, je m’en balance de tout ça aujourd’hui !!!

...le mot Bahreïn signifie littéralement « les deux mers » : c’est magnifique, rien que le nom annonce le début d’un conte de fées, les deux mers, lui et moi, les deux mers qui se touchent, les deux mers qui se rencontrent… Bref, je sais tout sur le Bahreïn. Le Bahreïn n’a plus aucun secret pour moi. Il ne me reste plus qu’à apprendre l’arabe bahreïnien, et je suis au top. Bon, j’ai pas trop le temps en une nuit… J’ai juste essayé quelques mots pour m’amuser…

C’est comme les bébés, quand ils sont couchés, on est tout content, on peut souffler. Parce que quand il est réveillé, il est très très éveillé !

Tout ce que j’ai fait dans ma vie, on dirait que ce n’est pas moi qui l’ai décidé. C’est drôle ça aussi. Normalement chez les gens normaux, ça ne se passe pas comme ça, les gens normaux eux décident ce qu’ils veulent faire et ils le font, après s’ils réussissent ou pas, c’est une autre affaire, mais ils savent à peu près ce qu’ils veulent faire.

Finalement le cinéma que je préfère, c’est un cinéma tout simple, un cinéma d’auteur, à petit budget, j’aime pas les grosses productions, la plupart du temps je suis déçue… On a eu tellement de pub avant que ça sorte, on nous a tellement rabâché les oreilles avec les meilleures répliques, qu’avant même de voir le film on a tout vu, et puis la bande-annonce est souvent mieux que le film lui-même.

Quand on vit seul, on perd l’habitude de tout faire avec quelqu’un d’autre.

C’est pour parler, c’est toujours mon problème de timidité, j’ai peur de parler une langue étrangère, je bloque, je suis complètement bloquée, je fais un gros blocage. Pourtant j’aimerais tellement parler couramment l’anglais… C’est vraiment quelque chose que les gens ont en plus, quelque chose de différent. En fait il y a deux sortes de gens dans la vie : ceux qui parlent l’anglais et ceux qui ne le parlent pas. Je veux passer dans la catégorie de ceux qui le parlent. Du côté des bons.

Ne te lance pas dans des plats difficiles, fais simple : un poulet basquaise, une épaule d’agneau au four sur des pommes de terre, un rôti de veau à la cocotte avec des champignons, tout ça c’est bon et ce sont des plats très faciles à faire…