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Critique de Parcequecmoi78


L'histoire, on la connaît, ou on en a déjà entendu parler, c'est celle des enfants de la République, ces gosses pris en charge par l'état lorsque les parents sont morts ou défaillants, au début du XXe siècle. Des structures quasi carcérales sont créées pour accueillir ces enfants, pupilles de la nation, les élever « à la dure » pour en faire de bons travailleurs dociles. Avec « le Gosse », Véronique Olmi nous fait ici une piqûre de rappel, comme un devoir de mémoire.

Cela prend tout son sens avec cette histoire, celle de Joseph, pauvre orphelin de père puis de mère, qui se retrouve propulsé à 7 ans dans ces prisons pour enfants où règnent la terreur, la cruauté, la pédophilie, l'horreur, la faim, les coups, la brutalité, la bestialité, l'exploitation infantile, la souffrance morale et physique.

Les enfants n'y trouveront qu'abnégation, délitement, soumission, et blessures à jamais infligées à leur corps et à leur coeur. Mais qui se préoccupe de ces enfants, en ce temps-là ?

L'écriture incisive et puissante de Véronique Olmi nous prend aux tripes, l'histoire se déroule, poignante, cruelle, irréversible. On souffre avec Joseph, on se met à espérer pour lui une fin plus heureuse que celle à laquelle il est désormais destiné. La charge émotionnelle est palpable tout le long du roman. Avec beaucoup de détails et une très forte documentation, L'autrice nous relate la condition déshumanisée de ces gosses, des prisons pour enfants, des mauvais traitements dont ils ont été victimes, puis enfin de la prise en considération de tout cela grâce à la dénonciation de ces faits par un journaliste Alexis Danan et des témoignages qu'il a réussi à recueillir. Les établissements ont été depuis démolis ou transformés en centres éducatifs et pédagogiques. Mais qui se rappelle ce qu'il s'y passait il y a un siècle ?
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