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Critique de mollymonade


La laveuse de mort entraîne le lecteur dans un monde de haine et de violence, entre le passé récent au coeur d'un village kurde déchiré par la guerre et le présent entre les murs d'un l'hôpital danois où Frmesk, une jeune Irakienne victime de stress post-traumatique, se rétablit après une opération.
Elle nous raconte un monde où non seulement les droits et libertés des femmes sont inexistants mais où leurs vies ne valent rien. Une médisance, un incident mineur, un tout petit soupçon peuvent amener un père, un mari ou tout autre membre de la famille à vouloir se débarrasser d'une fillette ou d'une femme qui en entache l'honneur par un comportement jugé impur. Paradoxalement, ces hommes si intransigeants en matière de pureté sont ceux qui,sans aucuns scrupules, souillent les femmes ... et pour eux, se "débarrasser" signifie tout simplement tuer.
C'est à la la grand-mère de Frmesk que revient le soin de s'occuper des corps des victimes de ces crimes "d'honneur" perpétrés en toute impunité.
Sara Omar a écrit cette histoire révoltante, parfois difficilement soutenable, pour dénoncer l'extrême violence faite aux femmes musulmanes au nom d'une religion portée par un fanatisme montré ici dans son côté le plus extrême. Son récit est si sombre avec son lot d'ignorance, d'hypocrisie et de cruauté qu'on le croirait sorti tout droit du moyen-âge. L'histoire de Frmesk a un côté pas tout à fait fini mais cela peut s'expliquer par le fait que l'auteure a écrit une suite qui n'a pas encore été publiée en France.
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