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Critique de jeandubus


Birmane

Les quatre-vingt dernières pages de ce feuilleton rocambolesque nous laissent pantois et mort de rire. Un sens aussi peu développé du récit d'action mérite un prix, serait-ce le prix interallié 2007…

Car c'est en 2007 à 32 ans que Christophe Ono-dit-Biot écrit ce roman niais et pompeux.
César, rarement un nom aura si mal été porté, rencontre Julie à Rangoon où il pratique un tourisme désabusé avec sa copine Hélène. Pseudo journaliste, César est correcteur dans une revue féminine sans relief, à l'ombre d'un rédacteur viril et conquérant qui rafle tout sur son passage. Exit Hélène et voilà notre héros au petit pied, sous informé, qui tente le scoop et « réussit » à filmer les derniers souffles d'un parrain birman hors circuit.Pschitt...

Du coup il (sur)joue l'aventure et s'enfonce dans la jungle. Dans un premier temps avec Julie et puis seul à sa recherche rêvant de nouveaux accouplements idylliques.
L'Amour qu'il ressent est si peu convaincant qu'il estime nécessaire de le proclamer à chaque page. Cela s'explique par la seule inconsistance de l'objet-Julie qui fuit pour revenir vers la fin sous une forme ectoplasmique ou tellement modifiée qu'il ne saurait l'identifier et l'aimer pour ce qu'elle est devenue.Et pourtant...

Une préface pour l'édition 2013 réitère ce pari fumeux de l'auteur avec sa rencontre d'un soir. Il y a un grand creux dans cette tête pour éprouver autant de passion. Il est difficile pour quiconque de franchir le pas avec lui.

La fin est délirante et écrite à l'arrache. On imagine que l'auteur qui a parcouru la Birmanie en mission pour son journal a recueilli des impressions sur le vif, mais l'observation alanguie et arlequinesque des paysages humides et brumeux, de la végétation évidemment luxuriante et des birmans mystiques et chamarrés ne fait pas une trame littéraire solide.

Politiquement c'est la catastrophe annoncée par une dénonciation molle de la dictature, les yeux embués et la sueur au front. Que valent les luttes face à l'amour ?

Un grand Bof.

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