150 Défis d'écriture : Pour en finir avec la page blanche

Un livre ambitieux à picorer par-ci, par-là. 6 pages de bibliographie (comprenant principalement les références des citations) où se côtoient de grands classiques, Hervé le Tellier et Jamel Debbouze (auteur d'une Lettre au Père Noël, extraite d'une vidéo) pour ne donner que quelques exemples. Les 150 défis d'écriture, numérotés, sont regroupés en trois grandes parties. D'abord on joue avec les mots, les sonorités et les expressions, ensuite on découvre les genres majeurs surtout (théâtre, polar, fantastique, science-fiction, conte, littérature jeunesse, nouvelle, autobiographie, érotisme, poésie, roman). Se regroupent sous le qualificatif « micro–genres » des « petits écrits issus du quotidien, listes de commissions, modes d'emploi, annonces, graffitis »… qui ont la particularité d'être « utilitaires ». le genre épistolaire est traité à part car « la lettre [semble être] le cadre idéal à toute manipulation littéraire ». Enfin, la troisième partie est consacrée au détournement et évoque successivement l'écriture « à partir d'images, de pliages, d'objets », les pastiches, les parodies et l'action qui consiste à « partir d'un texte [connu] pour en faire tout à fait autre chose ».
J'ai bien aimé le défi N° 64 « polar : la question impossible », ainsi que le N° 85, « un message de répondeur ». Comme je n'en ai pas encore je vais peut-être m'en inspirer. Voici l'extrait de « Lettres à moitié timbrées » de Gilbert Salachas, cité : « cet appareil à répondre aux gens qui nous appellent quand nous ne sommes pas là nous a été offert par nos enfants. Nous ne savons pas bien comment nous en servir. Alors faites ce que vous voulez on verra bien. Merci en tout cas d'avoir appelé, c'est gentil ». Je vous l'accorde, avec les portables, cela devient un peu caduque, mais l'humour est au rendez-vous tout au long du livre.