AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fanvin54


Je remercie tout d'abord le Picabo River Book Club et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir en avant-première ce roman prometteur de la rentrée littéraire, le tout premier de son auteur, Tommy Orange.

Ce roman, c'est déjà un prologue tel un uppercut, histoire de bien planter le décor, de faire prendre conscience des infamies perpétrées à l'encontre des indiens. Comprendre aussi qu'au fil du temps, ces derniers se sont adaptés aux changements qui leur étaient imposés, s'habituant par exemple à vivre en ville.

Car ce roman, au joli titre plein de mélancolie, évoquant la perte, parle des indiens non pas des réserves ou des plaines, mais de ceux habitant en milieu urbain. Des personnages conscients de leurs cultures, de leurs traditions, avec l'envie de perpétuer celles-ci, mais en même temps meurtris. Car le tableau est en effet assez sombre, entre ravages de l'alcoolisme et violences conjugales.

La construction de ce roman m'a également particulièrement séduit : de nombreux personnages (pas toujours évident de s'y retrouver néanmoins…) liés par la préparation d'un grand pow-wow à Oakland, dans la baie de San Francisco. Des existences disparates (quoique…), certains personnages contribuant à l'organisation de l'évènement, d'autres imaginant au contraire tirer sournoisement profit de celui-ci, mais tous ces destins unis autour cet objectif… jusqu'à l'issue tragique.

Ce roman choral, porté par une écriture pleine de verve et de poésie, relate une histoire forte et émouvante… une vraie réussite !
Commenter  J’apprécie          200



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}