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Critique de Mamzellegazelle


*** Masse Critique septembre 2022***


Amateurs de grands récits historiques, de voyages, d'histoires de corsaires et de mer vous serez conquis en lisant Dutch qui va dans la lignée de "Ces Messieurs de St Malo". D'ailleurs l'auteur en fait très souvent référence.

Après la longue attente pour recevoir ce beau livre, cette attente valait finalement le coup et je remercie au passage les Editions Erick Bonnier.

Je commence par le 4ème et dernier tome de la saga Guilhem de Davejean, qui peut être lu indépendamment des autres tomes, mais c'est bien dommage de commencer par la fin quand on a adoré la lecture.
Pari tenu, je vais me procurer (dans l'ordre de lecture) : Chebec, Belloc et Alep, afin de replonger dans ces folles aventures du corsaire Guilhem.

Ces aventures sont romancées mais il faut savoir que Guilhem de Davejean a bel et bien existé et que c'est un aïeul lointain de l'auteur, qui, raconte son histoire grâce à des documents et archives familiales et c'est là, que ces aventures prennent leur sens.


Dans ce tome 4, nous sommes en 1708. Après la mort de son épouse Gwendoline en mer, voulant rejoindre les Indes coloniales, Guilhem, débarque à Amsterdam, dans les Provinces-Unis, afin de régler ses affaires avec Abraham Pacifici, qui l'a dupé pendant son absence.
Il en profite également pour visiter des amis et leurs apprendre la mort de Gwendoline. Après avoir écrit à ses enfants au Domaine de Belloc en Toscane afin de leur apprendre la terrible nouvelle, Guilhem leurs promettent de rentrer au plus vite. Désireux de ne pas perdre de temps, Guilhem, décide de rentrer par la route et à cheval malgré les risques que cela comprend. Il fait l'acquisition d'Ugo, un superbe cheval, qu'il éduque avec assiduité et prend la route pour finalement faire une halte à Saint-Malo. Il est alors loin de s'imaginer que cette halte va durer plusieurs très longs mois ...
Il retrouve, son ami, le Capitaine Hervé le Hirt, qui a été son aspirant sur le Chebec et apprend que du Clerc veut monter une escadre pour se rendre à Rio de Janeiro, prise par les Portugais et leurs alliés Anglais. Afin de servir le Roi Louis XIV qui a besoin d'argent, Guilhem accepte cette mission.
Seulement, le départ est retardé par le terrible "Grand Hyver de 1709", où même la mer avait gelée dans la rade de Saint-Malo et où de nombreux paysans sont morts de froid puis ensuite de faim ...

Guilhem et son équipage pourront enfin appareiller sur l'Alcyon commandé par le capitaine de frégate Geoffroy de Kermoraer de la Marine Royale.
A Rio, ils vont être défaits et, Louis XIV va faire appel au célèbre corsaire Duguay-Trouin et lui attribuer un grand nombre de soldats, de marins et de navires pour enfin emporter la victoire contre les anglais, ramener de l'or, des marchandises à la couronne de France !
Cette bataille fût sanglante et Guilhem peut enfin revenir en France et reprendre sa route, laissée quelques années auparavant.
Il va se retrouver en pays Languedoc afin de faire la paix avec son frère et revenir en Toscane au Domaine Belloc chez ses enfants et, faire la connaissance de ses petits-enfants. Guilhem prend alors conscience que ses enfants n'ont plus besoin de lui pour gérer le Domaine qui a bien changé depuis son départ précipité avec son épouse Gwendoline.
Il décide alors de se rendre à Antioche, sur les traces de la belle Kariné et ses souvenirs ...

J'ai passé un excellent moment de lecture avec de longs voyages sur terre et mer.
On ne peut que s'attacher à Guilhem de Davejean, même si son côté charmeur auprès de la gente féminine, peut agacer.
On est loin, du cliché du vilain corsaire où du pirate alcoolique, on a affaire à un grand homme d'affaire.

Je suis très impressionnée également par les grandes connaissances de l'auteur, et, qui par sa façon d'écrire fait que la compréhension pour le lecteur est simple sur des sujets complètement méconnus (notamment sur l'histoire marine).
L'auteur est également un très grand historien, et, grâce à lui j'ai appris des tas de choses concernant l'Histoire du 18ème siècle, que je ne savais pas.
Olivier d'Orbcastel, je vous remercie pour ce très bon moment et c'est un pari gagnant, car grâce à Babelio et Masse Critique, je vais commencer par le début des aventures de votre aïeul avec le grand plaisir de vous lire.

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