[L]es hommes et les femmes du passé ne sont pas toujours restés immobiles, loin s'en faut, et ont sans cesse, à la faveur de migrations et de métissages, contribué à redessiner les contours génétiques des peuples. C'est un message crucial qu'il convient d'opposer à ceux qui s'arrogent aujourd'hui le droit de se définir comme les descendants légitimes du peuple ancestral qui peuplait jadis leur pays. Ce peuple ancestral est souvent un fantasme et n'a jamais existé en tant que tel : choisissez une époque et vous en aurez une première image, mais choisissez-en une seconde et la première image s'effacera vite pour une nouvelle.
La génétique ne cesse de montrer que l'histoire humaine n'est qu'une longue chaine de mélanges successifs et que toute « pureté raciale » n'est que mythe idéologique. Jean Guilaine, préface.