AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Torellion


Je commence toujours un D Ormesson avec une certaine excitation, un peu comme un enfant au matin de Noël, juste avant d'ouvrir les paquets au moment où tout est encore possible.
Car dans ses ouvrages, tout est possible.
Sa plume pétillante nous entraîne cette fois sur les pas d'un narrateur, sobrement nommé « O », décédé au premier mot devant la Douane de Mer à Venise. Au moment de plonger dans l'au-delà, il remarque une présence, un pur esprit en provenance d'Urql appelé « A ». Ce dernier lui fait part de sa mission : écrire un rapport sur les autres mondes qu'il pourrait éventuellement rencontrer. S'ensuit alors une étourdissante visite de notre monde à travers le temps et l'espace, « O » jouant le cicérone pendant 3 jours.
Le regard (bleu profond) que le narrateur porte sur le monde est plein de tendresse sans être candide. Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais l'Homme aura osé, tenté de faire de son mieux. O nous raconte pêle-mêle l'origine du monde, sa relation avec Marie, les papes Clément, la liaison De Chateaubriand et Juliette Récamier, le sac de Rome…
Loin d'un étalage imbuvable de connaissances, il s'agit d'un butinage, qui fait passer la conversation d'un sujet à un autre : on est un peu au salon de thé. C'est agréable, jubilatoire, rempli d'auto dérision… en un mot du Jean d'Ormesson.
Ce rapport aurait pu se conclure par ses mots tout droit sorti de la bouche de A :
"N'est-ce pas toujours la même chose ? Je commence à comprendre comment cela fonctionne. le monde est gonflé d'importance et de complication. Et il est bête comme chou. Ça monte, ça se développe, ça dégringole, ça s'en va. Et ça se suit pendant des siècles, comme à la queue leu leu (...)".
Commenter  J’apprécie          210



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}