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Critique de Pasoa


Et si la ponctuation d'un texte était aussi comme un art musical ? Celui qui lui donne son rythme, sa respiration, ses silences, sa tonalité, tout son sens ?

Savoureux petit livre que ce Et si on dansait ? d'Erik Orsenna. Empruntant le genre du conte poétique, il dresse l'éloge de la ponctuation au travers de l'histoire de Jeanne, adolescente, qui vit sur une île avec son frère Tom, musicien.

Que fait Jeanne ? Elle voit partir son jeune amoureux indien, Amitav. Elle fabrique dans son atelier clandestin, des devoirs (des rédactions, des dissertations, des commentaires de texte) qu'elle vend aux enfants de l'île. Elle est aussi un "écrivain fantôme" : elle écrit leurs textes à des chefs d'état et notamment à Bonaventure, président de l'île. Elle lutte pour sauver les rivages de l'île d'une pollution très particulière : Un bateau s'étant échoué a perdu toute sa cargaison composée de très nombreux livres. Perdus dans les courants contraires, les mots des livres se sont mélangés les uns aux autres, toute ponctuation a disparu entre eux et ils ne savent plus à quelle histoire ils appartiennent. D'une manière bien singulière, Jeanne va leur venir en aide.

Histoire attachante et légère, remplie de métaphores et de poésie, j'ai apprécié la lecture de ce livre. Il y a dans Et si on dansait ? , dans ce petit éloge de la ponctuation, comme un accent qui ressemble à l'enfance.
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