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Critique de Julitlesmots




Ah!!! Sandrine, Sandrine, SANDRINE…. Comment prendre du recul dans le métier que tu fais ? Comment ne pas t'attacher aux personnes ? Comment t'imposer cette distance salvatrice, alors que tu n'es qu'humaine ? La mort de Régis t'a anéanti et te fais basculer du côté obscure, te pousse dans tes retranchements et t'oblige à faire le choix de la vie ou de la mort !

Après Régis, qui fut un réel coup de coeur et coup au coeur, j'attendais frénétiquement la sortie du second opus de James Osmont. Et je suis loin d'être déçue, c'est même bien tout le contraire !

Avec Sandrine, l'auteur reste dans son univers psychiatrique, mais sa plume prend en maturité et quel talent, quelle érudition ! Un vrai bonheur, son style reste inédit avec une grande qualité. Les références musicales nous accompagne toujours ainsi que des références médicales précises.

On ne peut qu'aimer ou détester Sandrine ! Soit on a de l'empathie pour elle, pour sa douleur et sa lente descente dans une dépression, dont on ne sait pas si elle en sortira indemne.Elle se retrouve de l'autre côté du miroir et passe d'infirmière à patiente ! Comment cela peut-il être vécu par une infirmière en psychiatrie ? James Osmont rappel aux simples être humains que nous sommes, que le personnel en psychiatrie est loin d'être infaillible ! Se sont avant tout des hommes et des femmes de bonnes volontés qui se retrouvent dans ce milieu sûrement par choix et non par dépit ! Nous avons tendance, nous simples mortels, à oublier que le cerveau humain est une vraie machine complexe et l'auteur nous le rappel si bien ! Une dépression est encore considérée par certaines personnes comme des états d'âmes d'une personne, de préférence une femme, qui s'écoute trop ! N'en déplaise à beaucoup c'est une maladie et l'auteur le rappel bien ! Une maladie dont on ne peut se sortir seul et là, la force de James Osmont est de faire passer la pilule auprès d'un lectorat qui pourra se dire : »ah oui, c'est ça ? bein merde alors ! »

L'auteur plonge de plus en plus dans la noirceur de l'être humain avec un nouveau personnage torturés et tortueux. La perversion était déjà présente dans Régis, mais avec Sandrine, l'auteur présente un personnage complètement barré, je dis bien présente, car l'auteur ne décrit que les prémices des horreurs potentielles de Thorsten, un monstre en devenir, qui nous livre ses noirs désirs et noirs dessins !

Merci pour ce plaidoyer, merci de tenter une explication scientifique auprès des néophytes que nous sommes, car on ne peut refermer un livre de James Osmont, sans avoir élargi son vocabulaire scientifique et psychiatrique.

J'ai beaucoup aimé que Sandrine « colle » à l'actualité, à nos vies. L'influence et le ressenti de Sandrine dans tout son désarroi qui tente de garder un équilibre, malgré une actualité toute en noirceur ! J'ai trouvé ça bon et tellement rare d'avoir un livre qui colle autant aux faits du monde et à la vie mondiale, que je ne peux que le souligner ! les faits sont tellement récents que cela en est déconcertant de réalisme !

Je vois poindre une suite, à la hauteur des deux premiers opus, encore plus noir certainement ! Car oui l'homme est profondément torturé et ne se lasse pas de nous étonner, comme le fera certainement l'auteur, qui je l'espère ne me fera pas languir trop longtemps.

Cette lecture ne pourra laisser indifférent ! On referme Sandrine en se posant mille questions et en étant soufflé, physiquement et moralement ! Malgré tout on en redemande, c'est que James Osmont est certainement un très bon auteur qui sait captiver son lecteur.
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