Ainsi commença le véritable gâchis de notre existence. Si jusqu’à présent, je ne comprenais pas telle ou telle chose, maintenant c’était un brouillard épais qui tombait – Medve a raison – si épais que désormais tout en devint trouble ; et il fallut des jours, des semaines avant que je parvienne à m’orienter suffisamment pour retrouver mon propre nez. Mais ce n’était plus mon nez à moi. Et moi non plus, je n’étais plus le même. Je n’étais plus qu’un geignement ininterrompu et une attention convulsive, pour arriver à comprendre ce que je devais devenir, ce qu’on exigeait de moi. Car nous restâmes longtemps sans même le comprendre ; et c’est Medve qui mit le plus de temps et eut le plus de mal à comprendre.