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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Thierry des Ouches signe là un court récit sur un ton humoristique mais assez convenu.

L'histoire et l'écriture sont plutôt légères mais non dénuées de pensées profondes et d'interrogations quelques peu philosophiques sur la valeur des individus et de la vie que l'on mène.

C'est l'histoire avant tout de Martin de la Brochette, l'un des enfants d'une famille bourgeoise de Versailles. Mais ce rejeton dénote complètement : son rêve est simplement de vivre avec sa grassouillette Solange dans leur boucherie-charcuterie de Parthenay alors que sa famille rêve d'argent, de gloire, de renommée. On pourrait résumer le récit à la simplicité d'un quotidien quelque peu beauf face à une bourgeoisie pédante et imbue d'elle-même.

Vous l'aurez compris, tout est caricature, jusqu'à une fin convenue : les méchants ne sont pas si méchants, les parfaits pas si parfaits et les beaufs pas si beaufs. C'est cette caricature qui fait sourire même si l'on frôle parfois une mièvrerie écoeurante. Les multiples références d'actualités (politique, littéraire, cinématographique) couplées à des personnages d'une banalité extrême ancrent le récit dans notre propre réalité quotidienne (enfin presque hein).

Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agit là d'un récit hilarant mais je me suis surprise à sourire assez souvent et même, quelquefois, à être émue.
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A l'heure où les dames à serre-têtes et jupes plissées ont été jetées à la rue par un gouvernement ignoble qui ose aller contre leur soi-disant idées bien-pensantes camouflant bien souvent des actions nettement moins catholiques, sort un petit roman rigolo sur une famille versaillaise. Attention, quand l'auteur Thierry des Ouches parle de famille versaillaise, il s'agit bien sûr de celles qui ont maison bourgeoise sur rue avec enfants en smocks et la messe du dimanche en sautoir, pas de celles reléguées dans quelques bas quartiers.
Mme de la Brochette, veuve à la blondeur aussi entretenue que sa ligne impeccable, règne sur sa petite famille de 4 enfants. Sûre de son pouvoir, de son aura, de son bon goût, elle arbore l'image d'une femme épanouie dont la famille est aussi impeccable que ses tailleurs et ses trois rangs de fausses perles. Ses enfants ont merveilleusement réussi leur vie. Sa fille unique a abandonné de brillantes études pour être l'épouse dévouée d'un hyper cadre à Bercy. Louis, son fils préféré est beau, intelligent, formaté par HEC et va épouser une créature ravissante (heureusement qu'elle a un physique car le reste est moins reluisant, ni famille digne de ce nom, ni intelligence). Pierre, son deuxième, est prêtre, un must dans une paroisse comme Versailles (bon, c'est en fait Saint Germain en Laye, mais c'est kif kif bourricot!). Ah oui, il y a un troisième... Bon, on va dire vite fait qu'il n'est pas fait pour les études, qu'il dénote un peu sur les photos de famille car tout en rondeur alors que le reste de la troupe arbore une silhouette digne de leur rang. Pourtant, c'est ce dernier qui va raconter la famille. Il va profiter de la réunion pascale autour d'un gigot d'agneau/flageolet pour annoncer une nouvelle qui risque de leur donner quelques aigreurs d'estomac. Il a trouvé sa voie et va embrasser la profession de boucher ! Les fausses perles tremblotent sur des poitrines estomaquées. Les serre-têtes vacillent au-dessus des cerveaux qui se demandent déjà comment on va pouvoir glorifier auprès des amis ce revers de bien mauvais goût. La partie féminine va avoir des migraines. La partie masculine, moins sujette à la vitrine, s'en fout un peu...
Photographe de renommée internationale, Thierry des Ouches s'essaie au roman et dans la description d'un milieu qu'il semble bien connaître et peut être empreint de souvenirs personnels. Ca démarre comme un règlement de compte sur ces familles dont les codes vestimentaires et la vie en société n'est qu'un vernis caricatural, cachant certaines vilaines choses. Ce n'est pas nouveau mais c'est agréable à lire. Quand le roman ensuite aborde la vie idyllique du couple dans sa boucherie/charcuterie à Parthenay, le ton est plus convenu. Si l'auteur dézingue les traditions bourgeoises, il défend par contre les traditions culinaires et régionales de notre pays en route vers une uniformisation gustative. de l'incisif on passe aux rondeurs appétissantes mais un peu compassées de la bonne bouffe, comme si une convention éliminée en apportait une nouvelle.
La fin sur le blog
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Né dans une famille catho, bourgeoise, corsetée dans ce qu'elle croit être LES bonnes manières, Martin fait figure de vilain petit canard.

Deux frères Louis et Pierre, une soeur, Marie, tous trois " dans le moule ".

Et à côté, lui, Martin, surnommé depuis l'enfance " la Boulette " ou " p'tit boudin ".

Dans ce genre de milieu, il est de bon ton d'être mince, beau et bardé de diplômes façon bête à concours.

Pas de chance, Martin est gras, peu élégant de sa personne ni doué pour les études.

Il assume sa " singularité ", mieux : il décide d'être heureux !

Forcément, ça va déranger...

Une peinture cynique, à peine satirique d'un milieu figé dans des conventions surannées où le bonheur est en option.

Les apparences et le qu'en dira-t-on occupent tout l'espace.

Propos acides et humour se cotoient plaisamment.

Quelques passages poétiques et gaulois, de la tendresse également.

Et chevillé au corps du narrateur un immense appétit de vivre une existence choisie.

Une existence qui peut révéler quelques suprises...

Un livre sympathique sur les ravages d'une éducation et la résilience.
Lien : https://abcdlivres.blog4ever..
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Martin est issu d'une famille d'aristocrates, catholique, surdiplômés mais lui ne rêve que d'une chose tenir sa propre boucherie.

Un très court roman sur le quotidien un peu loufoque et tendre de ce petit boucher parisien venu en province avec sa charcutière pour y vivre une vie paisible dans un village ou ce qu'il y a de plus simple est parfois le meilleur. J'ai bien aimé ce roman, son franc parler, ses personnages faciles, ses petits secrets, ses grandes révélations, cette famille atypique qui se bouscule. après c'était malheureusement trop court pour moi.
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Il s'agit d'un regard critique, acerbe, sur la vie et les a priori d'une famille BCBG. Martin nous explique qu'il est tout le contraire de sa famille, que celle-ci est coincée dans ses codes et modes de fonctionnement et que faire sa vie d'une autre manière est (pour ses membres), dégradant.
Par moments, le lecteur trouvera les réactions des protagonistes pitoyables et c'est bien le cas, mais même si cela nous fait sourire, on sait que cela existe. Certaines personnes ne supportent pas de ne pas évoluer dans ce qu'elles considèrent comme leur milieu social. Toute autre chose est dégradante.
[...]
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Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Un petit roman facile à lire et distrayant, sans prétention.
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