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Critique de Renod


Ludmila Oulitskaïa analyse dans ces sept nouvelles diverses formes du sentiment amoureux. Elle évoque le lien filial qui unit un enfant à son arrière grand-père. Chaque soir la petite se rend auprès du mourant pour écouter des contes de la tradition juive. Elle décrit l'éveil "fiévreux" à la sensualité de jeunes filles de la nomenklatura lors d'une fête d'anniversaire. Plus troublant, une collégienne nourrit une grande admiration pour sa professeure d'allemand. Il est aussi question du deuil ; une veuve reçoit la visite d'un vieux matou qui annonce celle du fantôme de son défunt mari. Amour filial toujours, quatre générations de femme cohabitent dans un appartement de Moscou sous la férule d'une aïeule au caractère bien trempé. L'amour se mue parfois en amitié comme entre cette musicienne de talent et un jeune inverti pour qui l'orientation sexuelle représente une malédiction en Union Soviétique. Dans cette République socialiste si prude, la sexualité confine parfois au sordide, que cela soit pour assouvir ses penchants à l'abri de l'oeil du pouvoir ou pour obtenir facilement de l'argent.
L'écrivain sait dresser le caractère excessif d'un personnage, relever des détails cocasses et rendre avec justesse des univers domestiques éclatés entre des sentiments parfois contradictoires. Par contre, j'ai trouvé que ses récits manquaient d'un peu de force et de tranchant. Ces nouvelles me laissent donc un sentiment en demi-teinte. Peut-être faut-il les mettre en perspective avec une autre oeuvre de l'auteure: "Mensonges de femmes"pour mieux les apprécier. (cf critique AmandineMM)
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