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Critique de Mimeko


Kenza, proche de la trentaine est médecin à Tunis et toujours célibataire. Indépendante, elle ne cherche pas - et repousse même - les avances des hommes qui l'entourent; son ambition, faire de la recherche...Ses parents, un père éduqué et une mère villageoise, la pressent pour qu'elle prenne un époux et s'inscrire ainsi dans la tradition de la femme mariée qui devient mère par la suite et s'accomplit dans cette vie. Seule sa grand mère Khadidja semble comprendre la crise intérieure que vit sa petite fille. Mais la possibilité d'obtenir une bourse pour un an d'étude à Paris et le mariage arrangé qui se profile, vont bouleverser son avenir et ses valeurs intimes, lui offrant le choix de la résignation ou celui de l'affranchissement de la tradition.

Entre descriptions très poétiques - des paysages notamment - et celles beaucoup plus froides des sentiments, Cécile Oumhani évoque les tiraillements de la jeunesse tunisienne, éduquée et intellectuelle. Comment concilier tradition familiale et épanouissement personnel, respect des coutumes et ambition professionnelle, comment s'abstraire de la famille et s'affirmer en tant qu'individu, indépendant et libre ? Des questionnements qui sont le fil conducteur de ce court roman.
Une odeur de henné dont le titre évoque la préparation au mariage, quand les paumes des mains des futures mariées sont ornées de dessins et d'arabesques à valeur symbolique, illustre le trouble que peut ressentir la jeunesse tunisienne, séduite par la réalisation individuelle et le besoin de l'ailleurs, dans une société encore très patriarcale et traditionnelle.
Un roman intéressant dans un style quelquefois poétique mais qui dans l'ensemble reste un peu distancié et épuré.
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