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Critique de Emiliec28


Un documentaire instructif et clair, une ancienne actrice de film pornographique nous présente une étude des impacts de la pornographie sur le développement des enfants qui sont exposés de plus en plus tôt, avant même l'entrée en adolescence "grâce" à internet. Elle pose les questions de la meilleure façon de réguler ce phénomène d'accessibilité tout en même temps qu'elle soulève les images véhiculées par la pornographie d'aujourd'hui, toujours plus violente, de moins en moins regardante sur le droit des femmes, leur droit à l'image. Ovidie atténue également la "responsabilité" de la pornographie qu'on se plait à lui imputer si facilement et démontre que son accès libre a fortement contribué à ce laisser-aller et à cette violence sexuelle. La question qui se pose encore et qui reste sans réponse à ce jour c'est la pourcentage de responsabilité de la demande par rapport à l'offre, est-ce violent parce que nous voulons de la violence, ou est-ce que nous voulons de la violence parce que nous avons été bercé(e)s dans un virilisme autoritaire et dominateur ?
Un livre hautement féministes sans être revendicateur. Il pose les bonnes questions sans nécessairement pointer du doigts et offre quelques pistes intéressantes.
J'ai apprécier lire son point de vue, c'est intéressant comme on comprend mieux parfois ses propres mécanismes en les confrontant aux autres et au monde.
Encore une fois, cet ouvrage/étude démontre que cette société phallocentrée et pratiarcale a des répercussions non seulement sur les femmes mais sur les hommes aussi qu'on oublie trop souvent quand on essaye de mettre à mal les plus vieux mécanismes virilistes.
La pornographie, oui, mais pas à n'importe quel prix et, surtout, pas sans connaissance de cause.
Un détail marquant de la lecture (et pourtant ce n'est vraiment pas le pire, c'est juste que ça fait écho à d'autres sujets de réflexion que j'ai en ce moment) : l'anecdote du prof de SVT qui découvre en 2017 à 44 ans et alors près de deux enfants où se situe le clitoris. Sérieusement ? Comment se fait-il que nous vivions dans une société ou le corps de la moitié de sa population est ignoré, effacé, diabolisé ? le chemin à parcourir est long encore.
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