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Critique de LesJoliesLecturesdePapier


Je ne sais vraiment pas quoi dire à propos de ce livre. D'un côté, j'ai aimé l'univers qui a le mérite d'être assez intéressant mais d'un autre côté, certains points du roman m'ont un peu freinée dans ma lecture. Pourtant, tous les éléments étaient présents pour me faire passer un agréable moment. Malheureusement,  j'ai eu du mal à y adhérer entièrement.

Dans l'ensemble, l'intrigue en elle-même est assez claire et l'organisation des castes l'est également. Bien que l'idée des castes soit assez familière, le fait que celles-ci soient représentées par un oiseaux différent est original. L'univers, quant à lui, est bien construit, bien exploité mais je vous avouerai toutefois que j'ai eu quelques difficultés à saisir toute la complexité de l'histoire. Notamment, au sujet des dents qui servent de support aux sorcier(e)s afin qu'ils puissent créer de la magie ou un charme. Là encore, au moment où j'écris ma chronique, je n'ai toujours pas tout compris en ce qui concerne ces dents.

Je pense que je me suis tellement évertué à essayer de comprendre le fonctionnement des castes, de la hiérarchie du royaume ainsi les pouvoirs des personnages, qu'au final, je n'ai pas pu profiter pleinement de ma lecture. Ensuite, autre petit bémol : le rythme du récit. J'ai trouvé qu'il était assez lent et monotone dans la première partie du livre. Ça manquait cruellement de rebondissement et d'action et cela ne m'a pas vraiment aidée à m'immerger dès le départ dans l'histoire. Il m'aura fallu attendre la troisième partie du livre pour commencer à être absorbée par l'histoire. Car, si j'ai trouvé les deux première parties assommantes, la fin quant à elle ne manque pas de péripéties.

Il y a, tout de même, un bon point positif qui relève largement le niveau et c'est sans aucun doute la plume de Margaret Owen. Son écriture est fluide, agréable à lire et possède le mérite d'avoir réussi à donner de la matière à son imagination. L'auteur maîtrise son sujet et est parvenue à me faire apprécier ma lecture par le biais des personnages et des décors qui sont pour ma part parfaitement détaillés. L'univers qu'elle a créé est savamment bien construit et entraîne le lecteur dans le jeu incessant des intrigues politiques du royaume de Sabor.

Concernant les personnages, difficile encore une fois d'en parler facilement. Non pas que je ne l'ai pas apprécié, a part peut-être celui de Jasimir, mais, j'ai mis un certain temps avant d'arriver à les cerner.
L'héroïne, Fie, est une jeune fille avec un très fort caractère et en colère contre le monde entier. Elle ne mâche pas ses mots et au premier abord, elle peut paraître assez « brut de décoffrage ». Elle envoie les autres bouler en permanence, se montre quelquefois méchante sans raison et on peine à voir son véritable visage qu'elle s'acharne à dissimuler. Une fois que son masque se fissure, Fie se révèle être un personnage intéressant et attachant. Elle possède un humour acéré et fait preuve tout au long du roman d'un dévouement sans failles envers les siens. C'est également une jeune fille hantée par ses souvenirs et qui cache de nombreuses blessures. J'ai beaucoup aimé son personnage et la complexité que Margaret Owen a su ériger autour de Fie.

J'ai également apprécié le personnage de Tavin qui, dès le départ, nous intrigue. Il est difficile de le cerner et sous son humour et son sourire narquois, il renferme une multitude de secrets. Cependant, il ne faut pas se fier seulement à son allure insouciante. Si, au premier abord, Tavin semble tout prendre à la légère, il reste un garçon avisé, prêt à tout pour protéger le prince, Jas. Un personnage énigmatique donc, qui apporte un intérêt supplémentaire au récit.

Pour finir, concernant le personnage de Jas, j'ai eu une grosse déception. Jas a été mis de côté et peu exploité au profit des personnages de Tavin et de Fie. Etant donné, qu'il jouait également un rôle majeur dans l'intrigue principale, j'en attendais beaucoup à son sujet. Finalement, on découvre un prince froussard, pète-sec et par moments égoïste. On a l'impression qu'il se repose constamment sur Tavin et quand il montre enfin un brin de gentillesse ou qu'il essaye de faire preuve de bon sens, il passe davantage pour un prince benêt que futé. En somme, son personnage passe inaperçu et n'est pas tellement utile à l'histoire.

Une romance alimente aussi la trame de l'histoire mais elle évolue tout doucement. J'aurais pu apprécier encore plus cette romance si elle n'avait pas éclipsé l'importance du personnage de Jas. Elle possède toutefois l'avantage d'être sincère et tendre mais elle n'amène pas non plus grand-chose à l'histoire.

En conclusion, La Voleuse d'Os est un premier tome agréable qui brille par un univers  singulier, porté par le style très harmonieux de Margaret Owen. Malgré quelques petites imperfections en ce qui me concerne, ce roman n'en reste pas moins plaisant et je suis curieuse de lire la suite.
Lien : http://lesjolieslecturesdepa..
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